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Vidéo Selon Jean-Louis Debré, "il y a quelque chose de plus grand chez Chirac" que chez les autres hommes politiques

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Article rédigé par franceinfo
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Au lendemain de la mort de Jacques Chirac, l'ancien président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré estime, vendredi sur franceinfo, qu'il "fait partie de ces derniers grands chefs d'Etat issus du peuple, qui aime le peuple".

"Comme tous les hommes politiques, Jacques Chirac aimait la France, mais il y a quelque chose de plus grand chez Chirac. C'est son amour pour les autres, pour les Français, qui n'est pas un amour de façade, qui n'est pas une image politique", raconte Jean-Louis Debré, l'ancien président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, sur franceinfo vendredi 27 septembre, au lendemain de la mort de l'ancien président Jacques Chirac à 86 ans.

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Après sa disparition, Jean-Louis Debré éprouve "un sentiment d'une infinie tristesse. J'avais pour lui depuis longtemps, sans m'être écarté de ce chemin, beaucoup d'amitié, d'affection et de fidélité. C'était mon point d'ancrage et je lui dois une partie de ma carrière politique".

"Ce n'est pas un jouisseur du pouvoir"

"C'est un Français à l'image de la France, ni à droite ni à gauche. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il avait horreur des extrémismes, il n'aimait pas le racisme, la xénophobie, ceux qui sont excessifs", explique l'ancien président de l'Assemblée nationale, estimant que "si aujourd'hui, l'hommage est un hommage unanime, au-delà des frontières politiques et des frontières géographiques, c'est qu'il fait partie de ces derniers grands chefs d'Etat issus du peuple, qui aime le peuple et qui n'est pas un jouisseur du pouvoir".

Jean-Louis Debré estime que l'hommage populaire organisé dimanche à Paris, "c'est l'image de Chirac" qui a mené un combat politique en étant "animé d'une foi dans la France et de cet amour pour les concitoyens. Rien n'était plus beau pour moi en tant qu'observateur que de le voir au milieu d'une foule heureux, mais heureux".

"Jacques Chirac était optimiste. Il était tourné vers l'avenir, vers cette volonté de conquête, de progrès. C'est pour ça d'ailleurs qu'il parlait très peu de lui-même", poursuit celui qui a été son ami proche.

C'est un personnage qui est multiple, il y a le Chirac privé, le Chirac homme politique, le Chirac humoriste à la Audiard.

Jean-Louis Debré

à franceinfo

Jacques Chirac avait aussi "une certaine vision de la France", il "avait compris que la France, c'est certes un pays européen, certes l'Europe est nécessaire, mais la France est aussi un pays méditerranéen, et qu'il faut entretenir avec l'Afrique qui sera demain les grandes puissances et avec le tiers-monde des relations très étroites".

Chirac et Giscard "ne pouvaient pas se comprendre"

Sur la relation particulière entre Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing, Jean-Louis Debré se montre catégorique : "Ce sont deux personnages éminents mais qui n'ont ensemble rien de commun. Ce sont deux mondes politiques différents. Ils ne pouvaient pas s'entendre, ils ne pouvaient pas se comprendre. Ils sont trop divergents pour pouvoir communier dans la même action. Et le combat politique, c'est cela : plus vous montez dans la hiérarchie politique, plus vous espérez monter. Il faut éliminer son adversaire. Si vous ne l'éliminez pas, c'est lui qui vous élimine."

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