Remaniement : le nouveau gouvernement a adopté la réforme du Conseil économique, social et environnemental

Article rédigé par Louis San, Robin Prudent, Pierre Godon
France Télévisions
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Le Conseil économique, social et environnemental, situé à Paris, le 4 octobre 2019. (KARINE PIERRE / HANS LUCAS / AFP)

Après le remaniement, lundi, la nouvelle équipe, composée à ce stade de seize ministres, quatorze ministres délégués et un secrétaire d'Etat, s'est réunie pour un premier Conseil des ministres.

Ce qu'il faut savoir

Annoncée début 2018, cette mesure devait intervenir dans le cadre de celle des institutions, mais elle a été stoppée net par l'affaire Benalla. La réforme du Conseil économique, social et environnemental (Cese), destinée à en faire un "carrefour des consultations publiques", a été adoptée mardi 7 juillet par le premier Conseil des ministres du gouvernement Castex, selon le compte-rendu.

Cette réforme "permet au CESE d'organiser des conventions citoyennes sur le modèle de la Convention citoyenne pour le climat, en tirant des citoyens au sort pour organiser une consultation sur un sujet relevant de sa compétence", selon le compte-rendu.

Dupond-Moretti à la prison de Fresnes. Le nouveau garde des Sceaux a effectué mardi soir sa première visite comme membre du gouvernement dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne). Il s'y est félicité des taux d'occupation "historiquement bas" des cellules, et a affirmé vouloir "poursuivre" sur cette voie.

Un "gouvernement des 600 jours". A l'issue du premier Conseil des ministres, le nouveau porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s'est exprimé : "C'est un gouvernement de rassemblement. Un gouvernement des 600 jours. Du premier au dernier jour, nous travaillerons d'arrache-pied", a lancé celui qui avait d'abord prévenu ne pas être "là pour donner des leçons, mais pour répondre aux questions."

Un renouvellement partiel. Ce nouveau gouvernement est renouvelé à hauteur d'un tiers par rapport à celui d'Edouard PhilippeA droite, Bruno Le Maire reste à l'Economie, mais deux autres grands portefeuilles restent aux mains de personnalités issues du PS : les Affaires étrangères avec Jean-Yves Le Drian et  les Armées avec Florence Parly. Parmi ceux qui conservent leur portefeuille figurent aussi Jean-Michel Blanquer (Education nationale, mais aussi Jeunesse et Sports), Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires), Olivier Véran (Solidarités et santé), Marc Fesneau (Relations avec le Parlement), Jean-Baptiste Djebbari (Transports), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur) et Roxana Maracineanu (déléguée aux Sports).

Gérald Darmanin remplace Christophe Castaner à l'Intérieur. Plusieurs figures du gouvernement d'Edouard Philippe, classées à gauche, ont été remplacées lors du remaniement : Christophe Castaner à l'Intérieur, Nicole Belloubet à la Justice, Didier Guillaume à l'Agriculture, Muriel Pénicaud au Travail et Sibeth Ndiaye au porte-parolat du gouvernement. Gérald Darmanin, qui avait publiquement demandé à peser davantage, est nommé place Beauvau à l'âge de 37 ans. 

Nominations surprises de Roselyne Bachelot et Eric Dupond-Moretti. Ancienne ministre de la Santé reconvertie en chroniqueuse télé, Roselyne Bachelot est nommée ministre de la Culture. Mais le plus grand choc vient de la nomination de l'avocat Eric Dupond-Moretti à la Justice. Une décision aussitôt qualifiée par l'USM, le principal syndicat de magistrats, de "déclaration de guerre à la magistrature". 

 L'ex-EELV Barbara Pompili n°3 du gouvernement. Ancienne écologiste devenue LREM, Barbara Pompili prend en charge un super-ministère de la Transition écologique avec deux ministres délégués, Emmanuelle Wargon (Logement) et Jean-Baptiste Djebbari (Transports).