"Je suis plus que jamais déterminé à être pleinement ministre de la Justice", affirme Eric Dupond-Moretti après sa mise en examen
"Rien n'entamera ma détermination, je suis extrêmement serein. Ma légitimité, je la tiens du président de la République et du Premier ministre", a déclaré lundi le garde des Sceaux.
Le ministre de la Justice ne veut pas entendre parler de démission. Eric Dupond-Moretti a affirmé, lundi 19 juillet, être "plus que jamais déterminé" à rester à ses fonctions, réagissant pour la première fois après sa mise en examen vendredi, sans contrôle judiciaire pour "prise illégale d'intérêts".
"Rien n'entamera ma détermination, je suis extrêmement serein. Ma légitimité, je la tiens du président de la République et du Premier ministre", a-t-il déclaré. "En tant que justiciable, j'ai comme tout le monde des avocats qui feront valoir mes droits et en tant que ministre, je suis à 100% dans la tâche qui est la mienne", a-t-il ajouté, en marge d'un déplacement à Beauvais sur le déploiement de téléphones "grave danger" pour les victimes de violences conjugales.
Eric Dupond-Moretti a été mis en examen à l'issue de près de six heures d'interrogatoire par la commission d'instruction de la Cour de justice de la République. Dans cette affaire, le ministre est soupçonné d'avoir profité de sa fonction pour régler ses comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat, ce qu'il réfute.
"On me reproche d'avoir saisi l'Inspection générale de la justice, composée de magistrats indépendants, à la suite de procédures initiées par ma prédécesseure, Nicole Belloubet", s'est-il défendu. "Avant de [la] saisir, j'ai consulté mes services, et en particulier le bureau de déontologie des services judiciaires [qui] m'a demandé de saisir l'Inspection générale de la justice, ce que j'ai fait", a-t-il encore insisté, ajoutant que "l'un des plus hauts magistrats de ce pays, le procureur général Molins, nous a également demandé de saisir l'Inspection générale de la justice".
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