Près de 7 Français sur 10 estiment qu’il existe un problème "d’islamo-gauchisme" en France, selon notre sondage
Une majorité de Français est d'accord avec les propos de la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal sur l'islamo-gauchisme, selon notre sondage.
Près de 7 Français sur 10 (69 %) estiment qu’il existe un problème "d’islamo-gauchisme" en France, selon un sondage Odoxa-Backbone consulting pour franceinfo et Le Figaro publié mercredi 24 février. A leurs yeux, il existe des complaisances de personnalités et de partis politiques de gauche avec l'islamisme radical ou un refus de prendre des positions fermes contre l'islamisme radical par souci de ne pas stigmatiser les musulmans.
Les sympathisants de droite et du centre sont unanimes sur la question : 82 % des sympathisants RN, 83 % des sympathisants LR et 80 % des sympathisants LREM jugent en effet qu'il existe un problème d'islamo-gauchisme en France. La gauche en revanche est particulièrement divisée : si 63 % des sympathisants PS sont d'accord avec l'existence d'un problème d'islamo-gauchisme, seuls 50 % des sympathisants Europe Ecologie-Les Verts et 46 % des sympathisants de La France insoumise le pensent.
Fossé générationnel dans les réponses
Deux tiers des personnes interrogées (66 %) sont d’accord avec les propos de la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal pour qui "l'islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et l'université n'est pas imperméable". Toutefois, on observe un fossé générationnel dans les réponses : plus la population vieillit et plus elle adhère aux propos de Frédérique Vidal puisque seulement 46 % des 18-24 ans sont d’accord avec elle contre 78 % chez les plus de 65 ans.
Toutefois, pour une majorité des Français (53 %), la démarche de la ministre est "surtout motivée par des raisons électoralistes". Ils estiment que ces propos témoignent d’une volonté de conserver ou récupérer des voix de droite.
Il ne s’agit pas, pour plus de la moitié des Français interrogés, de jeter l’opprobre sur la recherche scientifique, puisque malgré l’adhésion aux propos de la ministre, 57 % pensent que les études menées à l'université sur l'intersectionnalité, le post-colonialisme ou encore les rapports de domination sont "légitimes".
Ce sondage a été réalisé les 23 et 24 février 2021 par internet auprès d'un échantillon de 1 005 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.