Protocole sanitaire dans les écoles : enseignants et parents d'élèves pointent les "mesurettes" incompréhensibles du gouvernement
C'est la troisième modification du protocole sanitaire dans les écoles en une semaine. Les nouvelles mesures, annoncées lundi soir par le Premier ministre, exaspèrent enseignants et parents d'élèves.
Lundi soir, alors que le Premier ministre présentait sur France 2 un assouplissement du protocole sanitaire dans les établissements scolaires, le ministère de l'Éducation nationale était aux abonnés absents. Il a fallu attendre 11h, ce mardi matin, pour entendre Jean-Michel Blanquer, interviewé sur une chaîne de télévision, à une heure à laquelle les enseignants ne sont pas devant leur poste.
Mais il n'y a toujours, mardi midi, aucune information officielle ni de circulaire envoyée aux directeurs d'école et chefs d'établissement : pour l'instant ils doivent se baser sur les informations et précisions que les médias ont pu glaner ici ou là...
Et le site du ministère n'est toujours pas à jour : les documents qui font foi, en principe, datent de jeudi dernier. On y affirme encore qu'un premier test PCR ou antigénique est obligatoire pour les élèves cas contacts.
D'ailleurs il a fallu attendre la fin de matinée mardi pour savoir quand cet assouplissement était appliqué : l'autotest suffisant pour revenir en cours, avec attestation sur l'honneur des parents, c'est à partir de vendredi 14 janvier. En revanche c'est dès ce mardi que vous n'êtes plus obligé de venir récupérer votre enfant en urgence si un cas est positif dans sa classe. Vous pouvez attendre la sortie du soir : ce changement est donc déjà en vigueur.
Les enseignants plus mobilisés que jamais
Si le souhait du gouvernement avec ces annonces était de désamorcer la grève prévue jeudi 13 janvier, c'est raté : elles ont au contraire encore un peu plus chauffé à blanc les syndicats qui appellent à cette mobilisation, qui s'annonce très suivie. À Paris, par exemple, le Snuipp annonce qu'au moins une école sur trois sera complètement fermée et trois enseignants sur quatre grévistes. Pour les organisations syndicales, alléger le protocole alors que le virus circule très intensément revient juste à mettre en danger les enfants comme les adultes.
Côté parents d'élèves, cet allègement est également loin de faire l'unanimité. La plupart sont vraiment exaspérés par ces changements tous les deux jours : la FCPE dénonce des "mesurettes" qui ne vont "pas dans l'intérêt de l'enfant". C'est rare, mais elle soutient la grève de jeudi et appelle à une journée blanche, en n'envoyant pas les élèves en classe.
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