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Vidéo "Nous sommes en train de régénérer le bac qui était à bout de souffle", assure Jean-Michel Blanquer

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Article rédigé par franceinfo
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La prise en compte du contrôle continu pour le bac devrait permettre, assure Jean-Michel Blanquer, de pousser "l'ensemble des établissements à une réflexion plus collective sur l'objectivité de la notation".

"Nous sommes en train de régénérer le bac qui était à bout de souffle" et "énormément critiqué", a déclaré jeudi 1er juillet Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports sur franceinfo. Il a justifié les aménagements apportés à sa réforme du baccalauréat, "les grands principes demeurent", "le contrôle terminal reste dominant et garantit une forme d'objectivité et de moment de passage".

"On valorise les compétences orales"

Le ministre de l'Education nationale estime en particulier que le "grand oral est en train de régénérer le baccalauréat parce qu'il porte sur des enseignements de spécialité que les élèves ont choisi", ainsi "on approfondit davantage" et on "valorise des compétences orales". Malgré les critiques, "nous démontrons que c'est une renaissance", la "modernisation et la rénovation du baccalauréat est en train de se réaliser", assure Jean-Michel Blanquer.

En annonçant une évolution de sa propre réforme du bac et notamment du contrôle continu, Jean-Michel Blanquer assure faire ce qu'il avait annoncé.

"Depuis le début, nous avons installé un comité de suivi de la réforme du baccalauréat avec des organisations syndicales, des lycéens, etc. Nous regardons ce qui se passe."

Jean-Michel Blanquer

à franceinfo

"Dans un premier temps, on avait envisagé ce que l'on appelait des épreuves communes" afin d'"objectiver" le contrôle continu, mais "il y a eu beaucoup de critiques de ces épreuves communes considérées comme trop lourdes, trop bureaucratiques, trop pesantes. Ils avaient sans doute un peu raison". C'est donc "ce qui se passe à l'intérieur du 40% de contrôle continu qui est en train d'évoluer", détaille le ministre.

Interrogé sur le risque de créer des inégalités et un "bac local" comme le craignent certains syndicats, Jean-Michel Blanquer répond que "c'est exactement le contraire". Il rappelle "qu'il y a du contrôle continu depuis toujours dans les établissements, ça fait le bulletin scolaire et c'est ce bulletin scolaire qui sert à l'admission dans l'enseignement supérieur". La prise en compte du contrôle continu pour le bac va permettre de "prendre à bras le corps un problème qui préexistait : nous poussons l'ensemble des établissements à une réflexion plus collective sur l'objectivité de la notation".

Des "méthodes d'harmonisation"

Le ministre assure que des "méthodes d'harmonisation" ont été développées et vont s'améliorer, il y a par exemple des "commissions d'harmonisation entre établissements sur les notations. On a donné aussi aux professeurs des documents, des points de repères. Et puis, dans le futur, on pourra regarder la comparaison entre les notes de contrôle continu d'un établissement et celles que les mêmes élèves ont obtenu au contrôle terminal", et ainsi travailler avec les établissements sur la manière de noter.

Jean-Michel Blanquer écarte le risque de subjectivité des professeurs par rapport à leurs propres élèves : "Ce sont des sujets dont les professeurs discutent en conseil de classe et des sujets qui sont le moins individualisé possible, on doit avoir une vision entre plusieurs matières sur un élève." Il insiste sur le fait que 60% de la note finale du bac viendra du contrôle terminal. "Si l'élève n'est pas bon en contrôle terminal, cela va se voir et cela l'empêchera d'avoir le baccalauréat. Donc vous n'aurez pas d'artificialité sur le contrôle continu."

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