Présidentielle 2022 : "La période est aux polémiques", répond Jean Castex après les critiques sur son déplacement à Prades en avion
Le Premier ministre doit être à Paris "très vite s'il y a le moindre problème", a-t-il justifié sur RTL après son aller-retour à Prades (Pyrénées-Orientales), pour voter lors du premier tour, dimanche.
Le Premier ministre Jean Castex s'est rendu à Prades (Pyrénées-Orientales) pour remplir son devoir d'électeur, dimanche, lors du premier tour de l'élection présidentielle. En tout et pour tout, le chef de l'exécutif est resté deux heures dans cette commune de 6 000 habitants dont il a été maire de 2008 à 2020, avant de repartir à Paris. Le Falcon de Jean Castex a atterri à Perpignan à 8h30, selon Libération, avant de redécoller en direction de la capitale à 10h30.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses critiques ont porté sur le coût financier et environnemental d'un tel trajet en avion. "J'ai utilisé les règles habituelles qui s'appliquent au Premier ministre", a répondu Jean Castex sur RTL, mardi 12 avril. "J'entends dire que j'ai affrété un jet privé, etc. J'ai pris l'avion de l'Etat, voilà, a-t-il poursuivi. Le Premier ministre, il faut qu'il soit à Paris très vite s'il y a le moindre problème. La période est aux polémiques."
En février, le site Mediapart écrivait que "les Falcon de l’escadron de transport 00.060 (ET60) rejettent en moyenne 1 500 fois plus de CO2 que le TGV" et que "les frais de location s’élèvent à environ 5 000 euros (d’argent public) par heure d’utilisation". Le site d'investigation expliquait que Jean Castex avait utilisé des avions privés pour se rendre, depuis Paris, dans plusieurs villes comme Nantes, Bordeaux, Lyon, Angoulême ou Caen. Le Premier ministre, pourtant, avait lui-même signé une circulaire pour restreindre l'utilisation par l'Etat du transport aérien – uniquement autorisé quand "le temps de trajet par la voie ferroviaire est supérieur à trois heures", ce qui est le cas pour Prades, située à 860 kilomètres de Paris.
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