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Jean-François Copé met en garde contre le droit de vote des étrangers voulu par François Hollande

Jean-François Copé est en campagne. Pour les législatives. Le patron de l'UMP a précisé, jeudi 10 mai, la ligne politique de son parti pour cette échéance et annoncé le slogan "Ensemble choisissons la France".
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Jean-François Copé donne une conférence de presse au siège de l'UMP, à Paris, le 7 mai 2012. (AFP - Pierre Verdy)

Jean-François Copé est en campagne. Pour les législatives. Le patron de l'UMP a précisé, jeudi 10 mai, la ligne politique de son parti pour cette échéance et annoncé le slogan "Ensemble choisissons la France".

A un mois du premier tour des élections législatives, jour pour jour, Jean-François Copé a présenté la ligne politique de l'UMP.

Objectif : tout faire pour préserver la souveraineté de la France, d'où la démarche en deux temps exposée par le patron du parti majoritaire, jeudi, lors d'un point presse.

Mettre en garde d'abord contre les propositions du président élu, François Hollande, " des mesures emblématiques qui portent atteinte de manière majeure à la souveraineté de la France", et défendre le projet programmatique de l'UMP pour les législatives.

Les 5 menaces pour la France

Cinq mesures défendues par François Hollande, menacent le pays selon M. Copé, à commencer par "l'abandon de la règle d'or budgétaire qui risque de lier les mains de la France aux mains du marché".

Autre proposition dans le viseur, le droit de vote des étrangers.

"En cassant le lien entre la citoyenneté et la nationalité française", on "introduit un vote communautaire qui est à mes yeux un vrai risque (...) pour la cohésion nationale", a fait valoir M. Copé.

Viennent ensuite le retour de la retraite à 60 ans, "un contre message terrible vis-à-vis des européens", le "matraquage fiscale des classes moyennes", et la programmation de l'anéantissement de la filière nucléaire. M. Copé y voit un risque pour l'indépendance énergétique de la France

Copé "très favorable" à la candidature de Guaino

Pour le scrutin des 10 et 17 juin, la ligne de l'UMP s'appuye sur le projet du parti adopté en début d'année par les militants, et certaines des propositions de l'ancien candidat, Nicolas Sarkozy, comme celles portant sur Schengen, a expliqué M Copé.

Le secrétaire général s'est surtout attardé sur le premier rappelant qu'il reposait sur trois piliers.

Un pilier régalien d'abord, décliné autour de la fermeté et du rassemblement et portant sur les thèmes de la sécurité, la justice, l'immigration, l'éducation et la laïcité.

Le pilier économique ensuite, autour de la thématique du courage et du pragmatisme, "courage pour faire les réformes difficiles : la baisse de nos dépenses publiques, la modernisation de notre marché du travail, la fiscalité anti-délocalisation et pragmatisme parce que l'on est ouvert au monde".

Enfin, le pilier social. "Notre vœu est d'avoir une France généreuse et en même temps responsable", a déclaré M. Copé. "La générosité n'est pas l'assistanat", a-t-il ajouté taclant au passage les socialistes qui sont dans "les promesses électoralistes".

La candidature Guaino pas encore réglé

Interrogé sur les candidatures en "suspens", M. Copé a répondu que tout n'était pas encore tranché.

Mais il s'est déclaré "très favorable" à une investiture par l'UMP, dans les Yvelines, d'Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. "C'est quelqu'un qui a de grandes qualités (...) même si nous n'avons pas toujours eu les mêmes opinions sur tout", a-t-il dit.

M. Copé a par ailleurs réaffirmé qu'il n'y aurait "jamais" d'accord électoral avec le Front national, ajoutant: "Les choses sont parfaitement claires".

"Ensemble choisissons la France"

Jean-François Copé a aussi dévoilé le slogan de l'UMP pour les législatives. "Ensemble, choisissons la France " a, selon le patron du parti, été retenu en réaction au nombre "impressionnant" de "drapeaux [présents sur la place de la Bastille], sauf le drapeau français".

Sur Twitter, les réactions sur le slogan ont été vives, en bien ou en mal.

Du côté de l'UMP, on approuve le successeur de "La France forte". Pour Valérie Pécresse, le slogan lui "va".

Mais, toujours prompts au mot d'esprit, certains twittos ont fait preuve d'humour ou de critiques, en ironisant la fuite des militants de l'UMP à l'étranger, ou la proximité du slogan avec ceux du Front national, notamment le "Choisis ta France" destiné aux jeunes électeurs frontistes

Avant finalement de constater que le "Choisissons la France" figurait déjà dans la profession de foi d'entre-deux-tours de François Hollande, comme l'a noté le blogueur Guy Birenbaum.

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