Jean Louis Borloo a décidé de quitter la vice-présidence de l'UMP, a-t-il fait savoir mercredi
"C'est une décision cohérente qui lui permet de retrouver sa liberté de parole dans la majorité", a déclaré Laurent Hénart, secrétaire général du Parti radical que préside M.Borloo.
Rival malheureux de François Fillon lors du remaniement, Jean-Louis Borloo était vice-président de l'UMP depuis janvier 2009.
M. Borloo reste toutefois membre de l'UMP et à ce titre siègera au sein du groupe UMP, une fois redevenu député, dans trois semaines.
Alors que le PR a été le grand oublié du remaniement, "les radicaux, à l'instar de leur président, ne prendront pas non plus de fonctions exécutives" dans l'organigramme du parti présidentiel, a indiqué Laurent Hénart.
Une manière d'opposer une fin de non recevoir au nouveau patron de l'UMP Jean-François Copé qui leur avait ouvert les instances dirigeantes du parti.
Les militants trancheront la question de l'autonomie lors d'un congrès début 2011. Quant à celle d'une candidature de Jean-Louis Borloo à la présidentielle, les radicaux la jugent "prématurée".
Des "initiatives communes" entre le PR et le PRG
Jean-Louis Borloo , président du Parti radical, et Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, ont déjeuné ensemble mercredi midi et devraient prendre "des initiatives communes dans les semaines qui viennent", a indiqué le PRG.
Jean-Louis Borloo, souvent cité comme candidat potentiel du centre pour la présidentielle, et Jean-Michel Baylet avaient tenté sans succès un rapprochement de leurs deux formations, dans la foulée de la présidentielle de 2007.
Le PRG doit se prononcer en avril 2011 sur son éventuelle participation aux primaires initiées par le Parti socialiste pour 2012 mais menace de ne pas s'y joindre si les accords sur les cantonales, sénatoriales et législatives ne lui conviennent pas.
Pour Minc, Borloo est le Rocard de Sarkozy
Par ailleurs, Alain Minc, proche conseiller de Nicolas Sarkozy, a estimé mercredi que Jean-Louis Borloo est au président Nicolas Sarkozy ce que Michel Rocard a pu être, dans les années 80, à l'ancien président François Mitterrand, évoquant une même "complémentarité" avec le chef de l'Etat.
"Je parle du Rocard jusqu'à 1987, 1988. A l'époque, Mitterrand et Rocard étaient extrêmement complémentaires", a ajouté Alain Minc, qui avait plaidé pour la nomination de Jean-Louis Borloo à Matignon."
"Il y a entre Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo une vraie forme de complémentarité et, en plus, ils ont entre eux des relations d'une meilleure qualité que Mitterrand et Rocard", a-t-il souligné.
"Ce n'est pas un mauvais destin, le destin de Michel Rocard ! C'est un type qui peut servir d'exemple à beaucoup de gens, même s'il n'a pas été président de la République", a-t-il poursuivi.
En revanche, sur une candidature en 2012, il lui voit davantage un rôle "d'allié tout à fait significatif".
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