Jean-Luc Mélenchon a annoncé vendredi qu'il briguait l'investiture du Front de gauche pour l'élection présidentielle

"La décision est prise, on a bien réfléchi et je propose ma candidature à l'élection présidentielle de 2012", a déclaré le co-président du Parti de gauche (PG) sur les antennes de RMC et BFM-TV.

Il aura face à lui, les députés communistes André Chassaigne et André Gerin qui se sont déjà portés candidats.

L'eurodéputé, qui proposera sa candidature à son parti lors de son conseil national ce week-end, a indiqué qu'il mettrait au coeur de sa campagne "une revendication, celle du salaire maximum".

L'ancien membre du PS entend également défendre "une planification écologique", "la sortie du traité (européen) de Lisbonne", et "une France de paix qui sorte de l'Otan et de l'Afghanistan".

Rassembler "cette autre gauche" pour proposer "une alternative"

Pour appuyer sa candidature, M. Mélenchon va "ouvrir une liste d'appui" à sa candidature sur son blog" où "les gens qui veulent (l')appuyer laissent leur coordonnées".

Il souhaite ainsi s'adresser "à d'autres" notamment "ceux du NPA" (Nouveau parti anticapitaliste) et "rassembler cette autre gauche pour qu'elle figure dignement dans le débat, qu'elle représente une alternative".

L'invitation n'a guère plu au principal intéressé. "Jean-Luc Mélenchon ne peut pas être une candidature de rassemblement anticapitaliste", a réagi vendredi le porte-parole du NPA Olivier Besancenot. "Anticapitaliste, c'est un programme, il faut en discuter", a-t-il poursuivi, en mettant en garde contre "le piège des ambitions des uns et des autres" et "les questions de casting".

Chassaigne et Gérin maintiennent leur candidature

Réagissant à l'annonce du co-fondateur du PS, André Gerin a indiqué qu'il maintenait sa candidature. "On n'acceptera pas que le Parti communiste joue un rôle de deuxième division. Parce que la candidature de Jean-Luc Mélenchon, ça serait pour moi l'effacement du Parti communiste", a déclaré le député communiste sur France Info.

André Chassaigne a pour sa part estimé que la candidature de Jean-Luc Mélenchon était "un non-événement", car attendue, mais aussi une "excellente chose" pour la diversité du FG.

Il a précisé qu'il ne maintiendrait pas sa candidature si son nom n'était pas celui choisi lors du Conseil national (Parlement) du PCF les 8 et 9 avril.

Choix final au 2e trimestre 2011
Invité vendredi au 4 vérités sur France 2, le secrétaire général du Parti communiste Pierre Laurent a, lui, confirmé que le choix du candidat serait fait au 2e trimestre 2011.

"Ce qui m'importe, moi, c'est que le Front de gauche incarne une dynamique collective et positive. Il y aura une candidature mais il faudra faire une campagne à plusieurs voix, c'est cette solution-là qu'il faudra qu'on trouve tous ensemble", a-t-il souligné.