Jean-Luc Mélenchon critique la campagne de candidats communistes aux législatives
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé lundi 25 juin une "carence de direction politique" au Front de gauche durant les législatives. Il s'est également montré très critique envers des candidats communistes dépeints en "quasi-socialistes à peine déguisés".
Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a tiré un "bilan positif" de la séquence électorale lors de son conseil national à huis-clos ce week-end. Mais Martine Billard, coprésidente du parti, a souligné "l'aspect contrasté et paradoxal" des législatives.
En effet, le Front de gauche a perdu neuf députés en dépit d'un score nationale en progression.
M. Mélenchon a souligné que les candidats de son Parti de gauche avaient "essayé d'homogénéiser leur campagne". Ajoutant que le Parti de gauche ne "pouvait pas faire la locomotive". Selon lui, la progression moyenne du Front de gauche est de 58%, celle des seuls candidats Parti de gauche est de 110% mais celui-ci avait des candidatures dans seulement 20% des circonscriptions.
"Jouer davantage collectif"
M. Mélenchon a ensuite ajouté, sans cibler directement la direction du Parti communiste : "Il fallait être beaucoup plus ferme et empêcher qu'à certains endroits des campagnes se fassent sans même le sigle Front de gauche, qu'à d'autres endroits certains aient été des quasi-socialistes à peine déguisés montrant des photos de François Hollande ou Jean-Marc Ayrault".
M. Mélenchon s'est d'ailleurs dit "d'accord avec Pierre Laurent", numéro un du PCF qui a affirmé qu'il aurait fallu "jouer davantage collectif" dans ces élections.
"C'est une absurdité de faire 577 campagnes différentes, il y a eu une carence de direction politique", a-t-il souligné, appelant à regarder les clips de campagne : "On ne peut pas dire qu'ils aient été assassinés par la personnalisation et la 'mélenchonisation', je n'y étais pas !".
"La leçon à tirer de tout ça, c'est où sont passés les 2 millions de voix qui manquent" entre la présidentielle et les législatives?, s'est interrogé l'eurodéputé, estimant que "c'est un programme et une orientation qu'il fallait défendre, pas simplement essayer de sauver sa peau chacun dans son coin".
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