Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly se prononcent en faveur de l’euthanasie

Lors d'un rassemblement organisé par l'association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), samedi 24 mars à Paris, le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon et la candidate EELV Eva Joly se sont prononcés en faveur de l'euthanasie.

Les candidats à la présidentielle et leur position face à l'euthanasie. C'est le débat que voulait susciter l'association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) qui revendique 48.000 adhérents, samedi 24 mars.

Jean-Luc Romero, président de l'ADMD et conseiller régional PS d'Ile-de-France a estimé que l'association avait "réussi son pari : faire en sorte que la question de l'euthanasie fasse débat" durant la campagne électorale.

Hollande partisan d'une évolution

A Paris, où l'association avait réuni près de 2000 personnes pour un meeting au Cirque d'hiver afin de réclamer une "loi d'ultime liberté" pour légaliser "l'aide active à mourir" auquel étaient invités l'ensemble des candidats, seuls Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly ont répondu personnellement à l'appel.

De leurs côtés, Nicolas Sarkozy était représenté par le député européen Philippe Juvin et François Hollande -qui s'est déclaré partisan d'une évolution, pour instaurer dans "des conditions précises et strictes" une "assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité"- par la députée George Pau-Langevin alors que Bertrand Delanoë, soutien de longue date à cette cause, a ouvert le rassemblement. "Je milite pour qu'on puisse exercer son droit à mourir dignement, a déclaré le maire PS de Paris. C'est un des droits fondamentaux."

Mélenchon : le droit à "décider d'éteindre soi-même la lumière"

Les deux candidats présents se sont positionnés officiellement en faveur de l'euthanasie. Jean-Luc Mélenchon a souligné son "attachement connu de longue date" au droit à "décider d'éteindre soi-même la lumière" tandis qu'Eva Joly a indiqué vouloir "aller au delà de la loi Leonetti" qui encadre la fin de vie, pour instaurer "une aide active à mourir" strictement encadrée.

Avant ce rassemblement, l'ADMD a mené une campagne choc, ciblant Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et François Bayrou, les trois candidats opposés à une évolution de la loi Leonetti. Cette loi qui interdit l'acharnement thérapeutique et autorise l'administration par les médecins de doses massives de morphine pour soulager, avec comme "effet secondaire d'abréger la vie", ne va pas assez loin, selon l'ADMD.