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Jean-Luc Mélenchon juge le sommet de l'Union européenne "pas glorieux du tout"

Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a qualifié, lundi, de "pas glorieux du tout" le sommet de Bruxelles qui a pour objectif de sortir la zone euro de la crise de la dette. Il a par ailleurs dénoncé la "naïveté" de Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par Cécile Jandau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle de 2012 (AFP)

Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a qualifié, lundi, de "pas glorieux du tout" le sommet de Bruxelles qui a pour objectif de sortir la zone euro de la crise de la dette. Il a par ailleurs dénoncé la "naïveté" de Nicolas Sarkozy.

Dimanche, les dirigeants européens ont tracé les grandes lignes d'un plan de sortie de crise de la dette qui menace la zone euro, malgré les nombreux désaccords qui subsistent entre les pays. Mais le candidat du Front de gauche dans la course à l'Elysée, Jean-Luc Mélenchon, a exprimé, lundi, sa déception sur les ondes de RTL.

"On a fait ce qu'on pouvait pour éviter que ça tourne mal, mais ce n'est pas glorieux du tout", a-t-il estimé. Face à cette crise, il y a, à ses yeux, "les uns, qui pensent la dominer, l'utiliser à leur profit - les Allemands -, les autres, qui la subissent, les Français".

Les Allemands, grande puissance du continent, "essayent d'utiliser la crise grecque que, depuis le début, ils ont pensée favorable", car "de nature à dresser les peuples sur la seule ligne qui leur convient", selon lui.

"Nous, les Français, nous avons eu, à la suite de Nicolas Sarkozy, une attitude un peu naïve, idéaliste: il a couru derrière", a affirmé M. Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon sur RTL le 24 octobre 2011

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Vers un accord décisif

Le sommet a pourtant apparemment permis de rapprocher le couple franco-allemand qui affichait jusqu'ici de fortes divergences sur la manière de renforcer la force de frappe du Fond de soutien de la zone euro, instrument indispensable pour enrayer la contagion de la crise de la dette.

"Les discussions progressent bien, il n'y a pas de blocage", a assuré, dimanche, M. Sarlozy.

Le président de la République est néanmoins allé jusqu'au clash avec le premier ministre britannique. "Nous en avons assez de vous entendre nous critiquer et nous dire ce que nous avons à faire", aurait-il lancé à David Cameron selon The Guardian et le Daily Telegraph.

Le chef de l'Etat est toutefois resté prudent, en prévenant qu'il faudrait "encore de longues heures de discussions" pour parvenir à une solution définitive.

Le ministre français de l'Economie, François Baroin, s'est quant à lui déclaré "convaincu" que les dirigeants européens allaient trouver un accord global pour régler la crise de la dette. "On sait où on va, on sait que l'on ne veut pas que la Grèce fasse faillite", a-t-il déclaré lundi sur Europe 1.

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