L'appel du pied de Mélenchon à Besancenot

Pour ce congrès fondateur du nouveau Parti de Gauche, 600 délégués se sont réunis pendant trois jours à Limeil-Brévannes, dans le Val de Marne. Le nouveau parti revendique 4.000 adhérents.

Au menu d'abord pour ce congrès : la volonté de mettre sur pied un front de gauche pour les prochaines élections européennes du 7 juin prochain. "Le vote utile, le vote de gauche, c'est le vote du front de gauche'' a martelé le sénateur Jean Luc Mélenchon, à la tribune.

Le PCF a déjà accepté de constituer des listes communes avec le PG. Tous les regards sont maintenant tournés vers le nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot.
"Olivier Besancenot a une responsabilité devant l'Histoire, il n'est plus à
la tête d'un groupuscule", a déclaré Jean Luc Mélenchon avant d'estimer "s'il refuse le front de gauche, le rééquilibrage (à gauche) ne pourra pas se faire".

Pour mieux conforter les militants du PG dans l'idée d'un front de gauche unitaire, un sondage Ifop a estimé qu'aux élections européennes 14,5% des voix reviendrait à une alliance PG, le PCF, Lutte ouvrière et NPA.

Alors Jean Luc Mélenchon, transfuge du Parti Socialiste n'hésite pas à espérer : " Passer devant le PS, c'est jouable ".

Un deuxième contre-plan de relance

Autre sujet majeur du premier congrès du PG : la crise. Jean Muc Mélenchon a proposé un contre-plan de relance de 100 milliards d'euros. C'est le double du plan proposé par le PS.

Constitué de 29 propositions, ce plan d'urgence de sortie de crise sera présenté au vote des députés et des sénateurs. "Parce que, contrairement à d'autres formations de gauche, quand nous proposons un plan, nous le soumettons au Parlement", s'est félicité Jean Luc Mélenchon.

Renée Greusard avec agences