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L'association altermondialiste Attac a appelé dimanche "à la résistance contre "les politiques antisociales"

En université d'été à Arles, Attac à appelé "à la résistance tous ceux qui refusent les politiques autoritaires et antisociales mises en oeuvre aujourd'hui".Selon Attac "Le gouvernement s'acharne à détruire le programme du Conseil national de la Résistance de mars 1944 et revient aux discriminations que l'on espérait définitivement oubliées".
Article rédigé par France2.fr
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En université d'été à Arles, Attac à appelé "à la résistance tous ceux qui refusent les politiques autoritaires et antisociales mises en oeuvre aujourd'hui".

Selon Attac "Le gouvernement s'acharne à détruire le programme du Conseil national de la Résistance de mars 1944 et revient aux discriminations que l'on espérait définitivement oubliées".

L'association altermondialiste a dénoncé les mesures sécuritaires concernant les gens du voyage, affirmant que "la stigmatisation récente et scandaleuse des Roms participe de la même politique brutale, antisociale et raciste".

"Elle est plus qu'une simple diversion pour masquer les échecs de la politique de Nicolas Sarkozy. Elle prend ici toute sa symbolique, alors que nous sommes à quelques kilomètres du camp de Saliers, construit par le gouvernement de Vichy pour y incarcérer les tziganes", poursuit Attac dans un communiqué.

L'association s'en prend également à la "brutale réforme des retraites". Le projet du gouvernement, critiqué par l'ensemble des confédérations syndicales, prévoit notamment le recul de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans. Une journée d'action nationale est prévue le 7 septembre contre cette réforme.

Ouverte depuis vendredi jusqu'à mardi, l'université d'été d'Attac à laquelle sont attendus 500 à 600 militants, est centrée cette année sur une "rupture radicale avec la finance".

Une soixantaine de débats sont au menu, notamment avec des économistes et des syndicalistes comme Gérard Aschieri (ex-FSU) ou l'écrivain engagée Susan George.

Fondée en 1998 en réaction à la mondialisation financière, l'Association pour la taxation des transactions financières et l'action citoyenne peine à trouver un deuxième souffle, alors même que la crise des subprimes et ses conséquences ont incité plusieurs dirigeants politiques à reprendre l'idée d'une telle taxation au niveau international.

Cette initiative avait été notamment discutée lors du dernier sommet du G20 en avril 2009 à Londres, sans toutefois recueillir de consensus.

En quête d'alternatives
Les ateliers d'Arles privilégieront "la construction d'alternatives qui soient à la fois en rupture radicale avec la finance et porteuses d'émancipation des citoyens vis-à-vis de toutes les formes de domination". Pour Attac, "la taxation des opérations financières est indispensable, mais elle ne tombera pas du ciel, il va falloir l'imposer".

Les participants s'interrogeront donc notamment sur "comment bâtir un système bancaire et monétaire au service de tous, "comment redistribuer les richesses, au plan national et international" ou encore "comment entamer la transition vers une société solidaire et économe en ressources".

Des pistes sur le financement des retraites
Ce que l'association appelle la "contre-réforme" des retraites présentée par le gouvernement animera aussi les discussions. Pour Attac, qui édite le site internet retraites-2010.fr, "il est possible de proposer de nouvelles pistes de financement, notamment en soumettant les revenus financiers distribués par les entreprises à cotisation".

Attac reprend du poil de la bête
Après avoir essuyé près d'une demi-décennie de crise interne concernant les méthodes de l'ancienne direction, qui a provoqué une hémorragie d'adhésions, Attac espère cette année "repasser cette année la barre des 10.000 adhérents" (elle en comptait jusqu'à 30.000 en 2004).

"L'altermondialisme n'est pas en crise. Il se diversifie et pollenise", affirme la co-présidente d'Attac Aurélie Trouvé dans un entretien à Libération, vendredi. Elle reconnaît toutefois "un désenchantement" dans la population face à un système financier perçu comme "intangible et intouchable".

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