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L'Etat français décide d'apporter sa garantie au Crédit immobilier de France

Le gouvernement a décidé de sauver le CIF, établissement en difficulté après la nouvelle dégradation infligée mardi dernier par Moody's. Cette garantie sera mise en place "sous réserve de l'autorisation de la Commission européenne et du Parlement".
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Etablissement spécialisé, comme son nom l'indique dans le
crédit immobilier, le CIF était en très mauvaise posture. La décision de l'Etat équivaut à un véritable sauvetage d'urgence. Ce spécialiste des prêts immobiliers aux particuliers et lié au mouvement HLM, est très dépendant de sa note car elle conditionne son accès aux marchés, qui constituent sa seule source de financement puisqu'il ne collecte pas de dépôts. Déjà en mai l'établissement
avait vu sa note dégradée, puis la mise en examen d'une de ses filiales. Les
rumeurs sur une possible nationalisation allaient donc bon train. D'autant que
les fonds propres du CIF font saliver plus d'un concurrent. 

Sous réserve de l'autorisation de Bruxelles

C'est finalement l'Etat qui a décidé d'accorder sa garantie. L'information
avait filtré dans la journée dans le Figaro. Bercy a confirmé l'information par
un communiqué. "Pour permettre au groupe CIF de respecter l'ensemble de
ses engagements, l'Etat a décidé de répondre favorablement à sa demande de lui
octroyer une garantie. Cette garantie sera mise en place sous réserve de
l'autorisation de la Commission Européenne et du Parlement, qui sera saisi dans
le cadre de la plus prochaine loi de finances"
, indique le communiqué de
Bercy.

En juin, le
CIF avait mandaté la banque HSBC pour trouver une banque généraliste disposant
d'une base de dépôts, à laquelle il pourrait s'adosser. Une dizaine de sociétés
ont demandé l'accès aux éléments financiers du CIF, étape classique dite du "data
room", avant le dépôt d'une offre engageante, mais le processus n'avait
pas depuis lors beaucoup progressé. La Banque Postale avait indiqué jeudi qu'elle
n'avait pas déposé d'offre en vue d'une reprise du CIF mais continuait à étudier
le dossier.

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