L'Etat s'oppose avec succès à un parachute doré chez Safran
En avril 2011, le conseil d'administration de Safran avait approuvé la mesure à l'unanimité, y compris les quatre représentants de l'Etat. Un an et une élection plus tard, le PDG de Safran doit faire une croix sur son parachute doré. L'assemblée générale du groupe a rejeté à 55,25% la proposition de lui verser, en cas de cessation anticipée de son mandat, une indemnité "d'un montant équivalent à deux années de rémunération fixe et variable ". Cette disposition devait s'appliquer "sauf faute grave ou lourde ".
Jean-Paul Herteman, l'actuel PDG du groupe d'aéronautique et de défense, a touché 1,43 million d'euros l'année dernière, dont une part fixe de 730.000 euros. Numéro un mondial sur plusieurs marchés, comme les moteurs d'avions et les trains d'atterrissage, l'entreprise emploie 36.000 personnes en France.
Conséquence de l'affaire Air France
Le ministère de l'économie avait donné instruction aux administrateurs nommés par l'Etat de voter contre cette propositon. Le gouvernement s'est engagé à réduire la hiérarchie des salaires au sein des entreprises publiques. Le sujet s'est étendu aux indemnités des dirigeants remerciés, suite à la prime de non-concurrence de 400.000 euros empochée par l'ancien directeur général d'Air France-KLM. Cette décision fait scandale au moment où l'entreprise cherche à faire deux milliards d'économies sur les salaires et les investissements.
L'assemblée générale de Safran a aussi rejeté la proposition de faire bénéficier le PDG d'une retraite suplémentaire (qui s'ajoute à la retraite complémentaire) "pour le cas où un système de retraite supplémentaire serait mis en place pour l'ensemble des cadres dirigeants ".
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