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L'ex-député UDI Jean-Christophe Lagarde condamné à dix mois de prison avec sursis pour avoir octroyé un emploi fictif à sa belle-mère

Le tribunal correctionnel de Paris pointe dans son délibéré un contrat "atypique, occulte". L'ancien patron du parti centriste a l'intention de faire appel, selon son avocat.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'ancien député Jean-Christophe Lagarde lors d'un meeting des Républicains, à Paris, le 3 avril 2022. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, mercredi 7 décembre, l'ex-député centriste Jean-Christophe Lagarde à dix mois de prison avec sursis pour avoir fourni à sa belle-mère un emploi fictif d'assistante parlementaire entre mai 2009 et août 2010. L'ancien membre de l'Assemblée nationale (2002-2022) s'est rendu coupable de détournement de fonds publics pour avoir versé à la mère de son épouse, Monique Escolier-Lavail, près de 40 000 euros de salaires dans le cadre d'un contrat "atypique, occulte", a estimé le tribunal dans son délibéré.

Estimant que Jean-Christophe Lagarde a "manqué au devoir d'exemplarité d'un élu" en "faisant prévaloir son intérêt personnel sur l'intérêt commun" avec cet emploi fictif, la justice l'a condamné à 60 000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité. Sa belle-mère et lui doivent par ailleurs payer près de 75 000 euros de dommages et intérêts à l'Assemblée nationale.

"Une injustice", selon l'avocat de l'ex-député

"C'est une injustice car, ce que l'affaire a révélé, c'est qu'il n'y a aucun enrichissement personnel de Jean-Christophe Lagarde", a déclaré à l'AFP l'avocat de l'élu Yvon Goutal à l'issue de la lecture du jugement, annonçant son intention de faire appel. Reconnue coupable de recel, Monique Escolier-Lavail a écopé de quatre mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende.

Figure de la droite de Seine-Saint-Denis depuis une vingtaine d'années, Jean-Christophe Lagarde est aujourd'hui fortement affaibli par ses démêlés judiciaires et la perte de sa circonscription historique aux législatives de juin, au profit de la LFI Raquel Garrido. Début septembre, l'ex-député a été placé en garde à vue dans l'enquête sur les fausses accusations, relayées par Le Point, visant son adversaire aux législatives et son mari, Alexis Corbière, lui aussi député LFI. Jean-Christophe lagarde a quitté ses fonctions de président de l'UDI à la fin du mois d'octobre.

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