L'UMP lance une campagne nationale pour les régionales
“ Nous ne gagnerons pas les élections régionales en menant 22 campagnes, chacun dans son coin, chacun dans sa région” . Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, a martelé ce leitmotiv, tout comme François Fillon après lui. Pas question donc d’afficher des dissensions. Premier visé, le Parti socialiste. “Dès le soir au 14 mars, la gauche se livrera au spectacle des rabibochages et des tractations (...) c'est un obstacle que nous n'aurons pas à franchir”, a pronostiqué François Fillon. Le Premier ministre a averti que ceux qui se risqueront à mener des listes parallèles seront “disqualifiés pour l’avenir”. Une référence aux choix des têtes de liste qui n’ont pas fait que des heureux, et à certaines places d’éligibles encore vacantes.
Soutien au gouvernement
L’unité oui, mais autour de la politique du gouvernement. Les têtes de liste sont incitées à mener campagne sur des thèmes nationaux et à soutenir le bilan de l’Elysée. Fiscalité, sécurité, identité nationale, immigration et entreprises sont les thèmes repris en cœur à la tribune. La décision de Jean-Pierre Raffarin de régionaliser la dernière campagne de 2004, qui s’était soldée par une cuisante défaite, est encore dans les mémoires. Mais ce changement de stratégie inquiète aussi certains candidats, qui craignent un vote sanction contre un exécutif fragilisé.
“La France change, ma région doit changer aussi” . Le slogan officiel de la campagne n’est pas sans rappeler celui de la présidentielle de 2007. Nicolas Sarkozy entend d’ailleurs s’investir personnellement dans le scrutin. Dans son discours de clôture, il a insisté sur l’importance des engagements pris devant les Français. Il est revenu sur la baisse de la TVA, le service minimum et le bouclier fiscal. Le président a exhorté l’assistance à prendre des initiatives : “ il n’y a pas de délit d’idées ”.
S’appuyer sur les Européennes
L’UMP veut s’appuyer sur les bons scores obtenus aux Européennes. Les derniers sondages lui attribuent près de 30% des votes au premier tour, mais le rapport des forces lui serait défavorable au second tour. Le parti majoritaire occupe actuellement la présidence de deux régions, contre 22 pour les socialistes. Les scrutins se tiendront les 14 et 21 mars 2010.
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