L'université d'été du PS sous le signe du "rassemblement" et du "changement"
L'Université d'été du PS, qui réunira quelque 5.000 participants du 26 au 28 août à La Rochelle, sera placée sous le signe du "changement en 2012", a déclaré jeudi Emmanuel Maurel, secrétaire national en charge de l'événement.
"C'est une université un peu particulière à moins d'un an de la présidentielle et des législatives. Cela reste un rendez-vous militant important (...). Mais les socialistes seront tournés vers un objectif majeur qui reste l'espoir d'un changement en 2012", a indiqué lors d'un point presse, Emmanuel Maurel, secrétaire national en charge de l'événement.
"Ensemble, le changement" est le slogan choisi pour ce rendez-vous organisé à six semaines du premier tour de la primaire PS prévue les 9 et 16 octobre. Pour autant, a-t-il souligné, "je ne considère pas que La Rochelle soit le lancement de la campagne des primaires", car "la confrontation entre les candidats va venir après".
Ce moment de "retrouvailles", qui "marquera la rentrée politique des socialistes" sera "d'abord l'occasion de continuer à populariser notre projet (...), mais c'est aussi pour les candidats socialistes à la primaire l'occasion de s'exprimer sur des sujets qui leur tiennent à coeur, en particulier les sujets d'actualité avec la crise", a-t-il ajouté.
Cinq des six candidats à la primaire - François Hollande, Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls et Arnaud Montebourg - participeront chacun à une plénière. Ils ne se retrouveront pas face à face lors d'un débat. Jean-Michel Baylet, président du PRG, seul non-socialiste à se présenter à la primaire, a été invité et "sera là. S'il le souhaite, il pourra participer à une plénière", selon M. Maurel.
Equité de la primaire oblige, Ségolène Royal ne prononcera pas son traditionnel mot de bienvenue en tant que présidente de la région Poitou-Charentes à l'ouverture, vendredi 26 août. C'est Harlem Désir, Premier secrétaire par intérim, qui clôturera les débats deux jours plus tard.
Débats sur la crise, l'euro, le travail, la fiscalité
A la tribune, Martine Aubry ouvrira le bal vendredi aux cotés de Jean-Louis Bianco et Hubert Védrine sur un thème brûlant : "L'été européen ? La crise, l'euro".
François Hollande parlera lui aussi d'économie le lendemain lors d'un atelier sur la croissance aux cotés de deux de ses proches soutiens : le maire de Lyon Gérard Collomb et son coordinateur de campagne, Pierre Moscovici.
Sans doute plus animé, un débat sur la valorisation du travail réunira Manuel Valls, candidat à la primaire, et Benoît Hamon, porte-parole du PS, aux divergences de vues assumées.
"Société précaire, société indignée" est, enfin, le thème choisi par Ségolène Royal, qui publie ces jours-ci une "Lettre à tous les résignés et aux indignés qui veulent des solutions".
Printemps arabes, "révolution fiscale", "agroécologie" seront aussi débattus avec élus et intervenants, parmi lesquels de nombreux économistes et intellectuels comme l'écrivain Yann Moix, qui parlera liberté d'expression.
Record de participants
5.000 inscrits à 50 euros sont annoncés. 350 intervenants sont attendus. Près de 400 journalistes sont accrédités. Du jamais vu pour une université d'été du PS. "C'est la première fois que nous avons autant d'inscrits", a-t-il dit. Ce qui s'explique par "un intérêt particulier pour les primaires" et une mobilisation forte des militants "à la veille d'une élection majeure pour notre pays". Au total sont prévus 35 ateliers, sept plénières, 350 intervenants, dont des économistes - plus nombreux que les années précédentes - des philosophes, des sociologues, des artistes.
L'Université d'été des jeunes socialistes a lieu parallèlement (800 inscrits). Elle recevra tous les candidats à la primaire, dans des modalités qui n'ont pas encore été définies.
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