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La CFDT qualifie les propos de Nicolas Sarkozy de "dangereux"

La CFDT a "condamné" lundi les accusations de Nicolas Sarkozy contre les syndicalistes CFDT d'ArcelorMittal à Florange (Moselle), en jugeant ses "propos dangereux pour la démocratie en général et la démocratie sociale en particulier".
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Les salariés d'ArcelorMittal manifestent à Florange, le 23 septembre 2011. (AFP - Jean-Christophe Verhaegen)

La CFDT a "condamné" lundi les accusations de Nicolas Sarkozy contre les syndicalistes CFDT d'ArcelorMittal à Florange (Moselle), en jugeant ses "propos dangereux pour la démocratie en général et la démocratie sociale en particulier".

Après "ses attaques répétées contre les corps intermédiaires, les partenaires sociaux et en particulier les syndicats", M. Sarkozy a "attaqué directement les militants CFDT dans le but de les opposer aux 'vrais' salariés", dénonce la confédération de François Chérèque dans un communiqué.

Le candidat UMP à la présidentielle, Nicolas Sarkozy, avait affirmé dans un entretrien à plusieurs journaux publiés lundi à propos de la situation à Florange : "Quant aux permanents de la CFDT, ils trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m'insulter et essayer de casser mon siège de campagne. Ne confondons donc pas les salariés d'Arcelor-Mittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l'intérêt des salariés".

"des boucs émissaires"

"La CFDT déplore et condamne ces propos dangereux pour la démocratie en général et la démocratie sociale en particulier", ajoute-t-elle. Elle juge aussi "nocif de faire des corps intermédiaires des boucs émissaires à des fins électoralistes".

La confédération déplore aussi que "le candidat UMP n'ait pas souhaité répondre" à sa proposition de rencontre à l'approche de l'élection présidentielle. "C'est la première fois qu'un président de la République sortant refuse d'échanger avec la CFDT ", souligne le syndicat en rappelant que quatre candidats avaient reçu la CFDT : Eva Joly, François Bayrou, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon.

La CFDT précise qu'elle ne rencontrera donc pas M. Sarkozy "car la campagne officielle va débuter et il n'est pas question pour elle de se trouver en position d'être instrumentalisée par un candidat si près du scrutin".

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