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La concurrence s'annonce rude pour la présidence de l'UMP cet automne

L'UMP élira son nouveau président lors de son prochain congrès en automne. Trois candidats au moins sont sur les rangs, Jean-François Copé, François Fillon et Alain Juppé, même si pour l'heure ils l'assurent, seules comptent les législatives.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jean-François Copé (g), François Fillon (c), Alain Juppé en meeting à Bordeaux, le 3 mai 2012. (AFP - Jean-Pierre Muller)

L'UMP élira son nouveau président lors de son prochain congrès en automne. Trois candidats au moins sont sur les rangs, Jean-François Copé, François Fillon et Alain Juppé, même si pour l'heure ils l'assurent, seules comptent les législatives.

Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, la présidence de l'UMP est en "vacance".

La désignation d'un nouveau patron, via le vote des adhérents, est prévue cet autonomne lors du prochain congrès du parti. En attendant, son secrétaire général, Jean-François Copé assure l'intérim. Et accessoirement, consolide son réseau.

L'actuel patron de l'UMP ne s'en cache pas, il songe très fortement à la présidentielle de 2017, ce qui passe, presque à coup sûr, par la présidence du parti. Mais d'autres ont aussi des ambitions présidentielles, à commencer par l'ancien Premier ministre, François Fillon, et l'ancien ministre des affaires étrangères, également premier président de l'UMP (2002-2004), Alain Juppé.

Jean-François...

Tout en parcourant l'Hexagone pour soutenir les candidats UMP, Jean-François Copé le répète à l'envi, son seul objectif est de "faire élire le maximum de députés UMP à l'Assemblée nationale au mois de juin". "Dans cette période où la crise est devant nous, on ne peut pas laisser la France livrée aux mains d'un François Hollande qui, en réalité, dit à chacun ce qu'il a envie d'entendre", répète-t-il.

Un argument d'autant plus probant qu'il lui permet de conforter son image de chef de parti totalement mobilisé sur l'unité de sa famille politique.

Bien utile à quelques semaines du renouvellement.

... François...

Certains ont été surpris. D'autres pas. Toujours est-il que François Fillon a allumé la mèche le 23 mai en déclarant dans le Figaro Magazine, "depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus, à l'UMP, de leader naturel".

De là à dire qu'il s'y verrait bien, il n'y a qu'un pas, franchi allègrement par l'ancien en expliquant ce que devrait être le rôle du futur dirigeant de l'UMP : celui d'un rassembleur qui incarne une alternative.

"Tout le monde sait qu'après il y aura un débat pour choisir une ligne politique, des équipes. Ce débat est inscrit dans nos statuts et personne ne peut imaginer que moi-même et d'autres, comme Alain Juppé et d'autres responsables ne prendront pas leur part à ce débat mais, on en parlera après les élections législatives", a du reste clairement énoncé M. Fillon sur France 2, le 30 mai.

... Alain...

Quant à Alain Juppé, comprenne qui pourra.

Si l'ancien ministre des affaires étrangères a démenti jeudi des propos que lui prête Paris Match, en résumé d'être le plus capé et de vouloir se lancer, il n'a pas totalement convaincu. Un peu plus tard, lors d'un déplacement de soutien à un candidat à Paris, il a déclaré "Pour le moment, je suis à fond dans les législatives. Le reste on verra après", rapporte vendredi, Le Parisien.

Par ailleurs, 37% des Français souhaitent lui voir jouer un rôle important à l'avenir, soit derrière François Fillon (43%) mais devant Jean-François Copé (24%), selon un récent sondage IFop.

De quoi entretenir la flamme des ambitions.

... et les autres

Présentés sous la bannière des quadras, d'autres aspirants aux plus hautes fonctions pourraient surgir d'ici l'automne.

Ils se font certes discrets depuis la défaite de Nicolas Sarkozy. Il n'empêche. Au-delà de leur avenir immédiat, qui passe pour certains par la députation, la liste de ceux qui n'entendent pas "jouer les figurants" dans le futur UMP est connu.

Figurent entre autres les anciens ministres du travail, Xavier Bertrand, de la recherche, Laurent Wauquiez, de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, des Finances, François Baroin.

Sans oublier, Michèle Alliot-Marie, ancienne présidente du RPR, qui se verrait bien elle aussi en tête d'affiche.

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