La crise s'invite dans le débat socialiste
Après Benoît Hamon qui déclarait mardi que "la crise remet en cause les certitudes, y compris dans nos propres rangs" c'est Julien Dray qui monte au créneau. Au cours de l'émission Questions d'Info (LCP/France Info/AFP), le député de l'Essonne, candidat au poste de Premier secrétaire, a déclaré qu'il y avait "un problème par rapport au Congrès". En effet, les motions en lice "ont été écrites pour la plupart avant la crise financière". Or si cette crise "débouche malheureusement sur une récession", susceptible de se muer "en dépression longue, il vaudrait mieux que ce Congrès donne des éléments de pistes des socialistes pour atténuer" cette évolution. Et Julien Dray de refuser la tenue d'un Congrès "complètement déconnecté de la réalité".
Pour le porte parole des socialistes, le PS "a un moment très important à vivre. Il peut retrouver son autorité politique", en évaluant "collectivement l'ampleur de la crise" et en faisant "des propositions qui permettent de redonner un sens à ce Congrès". Faisant de la "question des salaires" un point central de ce que doit être la politique économique de la gauche, Julien Dray a déclaré que "tout cela traverse certainement les courants", doit "rapprocher des points de vue", et "créer des divergences nouvelles" au sein du PS.
Mardi, lors d'un grand débat entre courants internes du Parti socialiste avant le Congrès Benoît Hamon, candidat de l'aile gauche du parti, réfutait l'idée d'un consensus entre tous les courants sur les solutions à mettre en place et appelait à un "nouveau réalisme économique de gauche". En prévenant : "Il ne s'agit pas d'être rouge au moment de la description du chaos et très pastel au moment de la solution."
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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