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La fête de l'Huma, seule bouffée d'oxygène pour le PCF ?

Les temps sont durs, pour le Parti communiste. Les subventions, indexées sur les scores électoraux, ont bien fondu. Le Parti est obligé de louer un étage de son siège, bientôt deux. Le PCF n'a d'autre choix que de se transformer. Il en sera question lors du 34e congrès, en décembre.
Article rédigé par franceinfo
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Les têtes d'affiche sont toujours aussi prestigieuses : Arno, Cali, Alain Bashung ou Roger Hodgson, la voix de Supertramp, sont annoncés. De quoi attirer, comme chaque année, la foule à la Courneuve. Car il ne faut pas se voiler la face, la Fête de l'Humanité doit son succès à ses têtes d'affiches. Les militants sont toujours là, mais ils se font de plus en plus rares... Le succès de la Fête de l'Huma est un succès de courte durée.

Car les temps sont devenus bien difficiles, pour le Parti communiste. Faute de scores suffisants aux dernières élections, ses subventions ont fondu comme neige au soleil. 1,93% à la présidentielle, 4,2% aux législatives ; jamais les résultats n'ont été si bas. Du coup, le PCF ne touchera plus cette année que 3,7 millions d'euros, alors que le MoDem est à 4, ou le PS à 22,7 millions...

Dans l'immédiat, le PCF a mis en location un étage de son siège historique, place du colonel-Fabien, à Paris. Le bâtiment, classé monument historique, dessiné par Oscar Niemeyer, accueille depuis quelques semaines une société d'audiovisuel. Un deuxième étage sera mis en location au début de l'année prochaine.

Transformer le PCF

Il faut trouver de l'argent, mais pas seulement. Les idées neuves, et donc les nouveaux militants, sont également les bienvenus. Le PCF n'a pas le choix, il va devoir entamer sa mue - comme d'ailleurs les autres partis communistes européens.
_ Le principe en a été validé lors de son université d'été. Le Conseil national a adopté un texte qui prône une “profonde transformation” du PCF - tout en maintenant la référence au communisme. Et surtout, cette voie est “plus féconde
que celle de la recherche de la constitution d'un autre parti aux contours incertains”.

Les pistes de travail sont encore assez floues : “Certains vont parmi nous jusqu'à parler d'un processus de métamorphose. Pour l'heure, l'important est de s'accorder sur la nature des évolutions, des transformations, des ruptures nécessaires.”

Sur le plan des idées, tout reste donc à faire. Il ne sera sans doute pas facile de se repositionner sur l'échiquier politique. Surtout à un moment où le PCF est débordé sur sa gauche par le NPA, le Nouveau parti anticapitaliste d'Olivier Besancenot. Du coup, le PCF se prend à regarder de nouveau vers son allié traditionnel, le Parti socialiste, avec lequel il a réactivé un “comité de liaison de la gauche”. Une décision qui n'est pas franchement du goût de tout le monde, au PCF...

Ces questions seront en tout cas au cœur des débats, lors 34e congrès du PCF. Rendez-vous est pris du 11 au 13 décembre, en région parisienne.

Guillaume Gaven

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