Procès de Jean-Luc Mélenchon et de cinq "insoumis" : le jugement est mis en délibéré au 9 décembre

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Luc Mélenchon arrive au tribunal de Bobigny pour le deuxième jour de son procès, le 20 septembre 2019. (MARTIN BUREAU / AFP)

Le procès du leader de La France insoumise et de cinq de ses proches pour "actes d'intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l'autorité publique, rébellion et provocation" s'est ouvert jeudi matin au tribunal de Bobigny. Dès 9h30, ce vendredi, s'entame la deuxième journée d'audience. 

Ce qu'il faut savoir

Près d'un an après la perquisition au siège de La France insoumise en octobre 2018, le procès de Jean-Luc Mélenchon et de cinq de ses proches du mouvement s'est ouvert, jeudi 19 septembre, au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Le procès, prévu sur deux jours, continue avec les réquisitions et les plaidoiries ce vendredi. Suivez l'audience dans notre direct.

Trois mois de prison avec sursis requis. Le parquet de Bobigny a requis trois mois de prison avec sursis contre le leader de la France Insoumise et 8 000 euros d'amende. Il n'a en revanche pas requis de période d'inégibilité. Jean-Luc Mélenchon est poursuivi pour "actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire, rébellion et provocation". Des amendes, allant de 2 000 à 10 000 euros, ont par ailleurs été requises contre les cinq autres prévenus.

Les plaidories des avocats. Les avocats des parties civiles ont plaidé dans une salle très calme, vendredi matin. "Que dire à ces pauvres gosses de banlieue qui, quand ils commettent le quart de la moitié d'un outrage se retrouvent en garde-à-vue ? interroge l'un d'eux, en charge de la défense du policier et du gendarme qui gardaient la porte lors de la perquisition. Vous avez bénéficié d'un traitement de faveur, Monsieur Mélenchon." Cet après-midi, les avocats de la défense ont, de leur côté, plaidé la relaxe. 

 Un procès qui fait suite à une perquisition houleuse. Ce procès fait suite à l'opposition, avec force, de Jean-Luc Mélenchon à la perquisition du siège de son parti à Paris le 16 octobre 2018. Le leader des Insoumis avait filmé en direct sur Facebook cette perquisition et celle de son domicile, opérées dans le cadre de deux enquêtes distinctes du parquet de Paris – sur les comptes de campagne de la présidentielle de 2017 et sur les assistants d'eurodéputés de LFI. Lors de la confrontation avec les forces de l'ordre, Jean-Luc Mélenchon avait notamment lancé : "La République, c'est moi !" 

 Une première journée mouvementée.  La journée a été émaillée de rebondissements, entre problème de clé USB et confrontation entre Me Eric Dupond-Moretti et Jean-Luc Mélenchon. L'audience se déroule dans la salle des assises, plus grande, en raison de l'intérêt suscité par le procès. La France insoumise a par ailleurs lancé un appel à s'y rendre en nombre et Jean-Luc Mélenchon, dénonçant une "exécution politique", a relayé un appel à manifester devant le tribunal, jeudi dès 7h30. "Ici, on est dans une enceinte judiciaire, pas devant le tribunal avec des pancartes", a tonné Me Dupond-Moretti.