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La maire de Montauban en garde à vue pour détournement de fonds publics

La maire de Montauban, Brigitte Barèges (Les Républicains), a été placée en garde à vue à pour détournement présumé de fonds publics. L’élue est entendue dans le cadre d’une enquête concernant le financement présumé d’un emploi fictif par la municipalité de Montauban.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (La maire de Montauban est soupçonné de détournement de fonds publics © MaxPPP)

La maire de Montauban, Brigitte Barèges (Les Républicains), a été convoquée, ce mardi, à Toulouse, dans une enquête pour détournement de fonds publics liée à un présumé emploi fictif. L’élue a été placée en garde à vue tout comme son ancien directeur de cabinet, Stéphane Bensmaine, son ex-chargé de communication et directeur de campagne, Jean-Paul Fourment, et Alain Paga, directeur du Petit Journal, un quotidien d’information locale proche de la municipalité.

Des articles partiaux 

L’enquête concerne un supposé emploi fictif attribué à M. Fourment, embauché en 2012 par la mairie pour écrire des articles favorables à Mme Barèges dans le Petit Journal. Pour ce travail M. Fourment, qui ne bénéficiait pas de bureau, aurait été rémunéré à hauteur de 3.000 euros brut par mois. La maire de Montauban récuse toute malversation. Elle avait déjà été entendue dans ce même dossier, en mars 2014, et dénoncé, à l’époque, des accusations "malveillantes et politiciennes" . Déjà, dans un dossier distinct mais qui concerne également le Petit Journal, le Conseil d'Etat avait annulé, début mai, la condamnation à un an d'inéligibilité de Brigitte Barèges.

A cette période, l'instance avait reconnu que des fonds de la mairie avaient été utilisés pour assurer une promotion électorale déguisée de Mme Barèges, réelue en mars 2014 lors des élections municipales. De nombreux articles, publiés entre septembre et décembre 2013 dans l'édition tarn-et-garonnaise du Petit journal, "ont valorisé l'action" de la candidate et "ont été payés par la commune de Montauban", indiquait le Conseil d'Etat. Un manquement toutefois insuffisant aux yeux de l'instance pour déclarer Mme Barèges inéligible.

Le Conseil avait cependant rejeté les compte de campagne de l'élue.

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