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La nouvelle charge anti-Fillon de Rachida Dati

Nouvelle charge anti-Fillon (sans le nommer) signée Rachida Dati dans Le Monde. Elle épingle "ceux qui n'ont pas le courage d'aller conquérir le peuple là où il est".
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Rachida Dati (AFP)

Nouvelle charge anti-Fillon (sans le nommer) signée Rachida Dati dans Le Monde. Elle épingle "ceux qui n'ont pas le courage d'aller conquérir le peuple là où il est".

Dans une tribune publiée dans Le Monde mardi 3 juillet, Rachida Dati met en garde contre la transformation de l'UMP en "un parti de vieux notables et d'héritiers qui n'ont pas le courage d'aller conquérir le peuple là où il est".

Une charge contre François Fillon qui a quitté la Sarthe, où il était élu depuis plus de trente ans, pour une circonscription acquise à la droite à Paris (circonscription recouvrant une partie des 5e, 6e et 7e arrondissement).

La députée européenne, qui s'était effacée face à l'ancien premier ministre aux législatives à Paris, plaide pour "un parti de femmes et d'hommes courageux qui n'ont pas peur d'affronter le suffrage des Français, même lorsque la victoire n'est pas acquise". Dans la circonscription sarthoise dont François Fillon était l'élu, le ministre de l'Agriculture socialiste Stéphane Le Foll l'a emporté haut la main.

Juppé également visé ?

"On a vu des 'responsables' de notre parti faire le choix de se planquer pour éviter de subir une nouvelle défaite. Ils ne supportaient sans doute pas d'avoir à dépendre du peuple. Le peuple fera sans eux. Ils ne sont pas aptes à diriger demain notre parti", ajoute cette proche de Jean-François Copé, dans une pique qui pourrait aussi viser Alain Juppé. Ce dernier avait renoncé à se présenter dans la 2e circonscription de Gironde.

Rachida Dati se demande si "(l'on va) porter à la tête du parti des hommes qui ne ressemblent pas aux Français, qui ne veulent pas leur ressembler et dont la seule légitimité est souvent le concours de circonstances".

"J'en connais une qui, à notre droite, parie sur cette issue malheureuse. Celle de notre transformation définitive en un parti de vieux notables et d'héritiers qui n'ont pas le courage d'aller conquérir le peuple là où il est. Il nous faut refuser de tomber dans ce piège!", poursuit-elle, en visant François Fillon sans le nommer.

La campagne pour la présidence de l'UMP "est en train de dériver"

Selon la maire du 7e arrondissement de Paris, la "campagne naissante" pour la présidence de l'UMP "est déjà en train de dériver. On se perd dans des débats stériles sur d'anciens conseillers, des droits d'inventaire qui ne sont en fait que des règlements de comptes personnels et même sur Charles Maurras!".

Le 24 juin, Nathalie Kosciusko-Morizet avait vivement critiqué l'influent conseiller de Nicolas Sarkozy, issu de l'extrême droite, Patrick Buisson, en l'accusant de vouloir "faire gagner Charles Maurras" plutôt que l'ex-chef de l'Etat.

La députée européenne appelle à mettre "un terme à l'UMP des barons et de ceux qui croient savoir mieux que les autres, parce qu'ils sont socialement privilégiés depuis toujours". Il faut selon elle "remettre les militants au coeur de notre parti". "La primaire PS a été une force déterminante dans la victoire de François Hollande! Apprenons humblement nous-mêmes à faire cette transformation", déclare-t-elle.

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