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Vidéo La République en marche : "Il ne faut pas être jeune et penser vieux", déclare Richard Ferrand

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Richard Ferrand : "Il ne faut pas être jeune et penser vieux", déclare le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale
Richard Ferrand : "Il ne faut pas être jeune et penser vieux", déclare le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale Richard Ferrand : "Il ne faut pas être jeune et penser vieux", déclare le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale (France 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Richard Ferrand, le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, était l'invité de "Dimanche en politique" dimanche 27 mai.

Richard Ferrand est-il prêt à assumer la présidence du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale pendant quatre années supplémentaires ? "J'ai posé comme règle, le jour où je me suis présenté au suffrage de mes collègues, que tout serait remis sur la table. Chacun fait un bilan, chacun dit pourquoi il souhaite faire autre chose ou continuer, et c'est notre groupe qui décidera. (...) Rendre des comptes, évaluer, dire sur quoi on veut s'investir, c'est quand même sain. C'est aussi l'évolution positive de notre démocratie", explique le député.

Il s'agit aussi de permettre "à d'autres de prendre des responsabilités" dans le gouvernement. Et, "comme tout le monde", le président de l'Assemblée François de Rugy mettra lui aussi sa place en jeu à la mi-mandat.

Le gouvernement manque-t-il d'inflexion sociale ?

Un certain nombre de députés de la majorité se plaignent aujourd'hui d'un manque d'inflexion sociale de la politique du gouvernement. "Je pense qu'il ne faut pas être jeune et penser vieux. Ce que je veux dire par là, c'est que lorsque nous investissons dans l'éducation, dans l'apprentissage, dans tout ce qui permet de sortir de l'exclusion, c'est comme cela qu'on s'occupe des plus démunis, de nos compatriotes les plus en difficulté. On a encore cette idée que la justice ou la solidarité, ce n'est que de la redistribution monétaire. Le but, ce n'est pas d'installer des compatriotes dans la dépendance d'allocations sociales, c'est au contraire de leur tendre la main pour les faire revenir dans notre société", argumente le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale.

Pour ce qui concerne les aides sociales, "il ne faut pas rogner, il faut repenser", estime Richard Ferrand. Et sur les aides aux entreprises, "il faut les rebalayer toutes, les remettre à plat et les repenser mais pas rogner" : "Par exemple, pour les aides à l'innovation, il existe 660 dispositifs d'aide aux entreprises. C'est un fatras où personne ne s'y retrouve. "

La marée populaire "n'a pas eu le temps de monter qu'il y a déjà eu reflux"

Richard Ferrand a commenté la "marée populaire" qui a mobilisé dans la rue syndicalistes et partis politiques : "On ne rejoue pas le match de la présidentielle", "syndicalistes et politiques doivent vivre leur vie séparément".

Mais pour lui, "la marée n'a pas eu le temps de monter qu'il y a déjà eu le reflux". Il explique ainsi ce manque de mobilisation : "Sur des objets indéterminés qui ne consistent qu'à venir dire 'on est contre', ça ne mobilise pas les foules. (…) Les Français veulent qu'on agisse, et non pas protester pour protester."

"La dette SNCF va venir grossir la dette de l'Etat qu’il faut rembourser"

Le Premier ministre a annoncé la reprise de 35 milliards de dette à la SNCF. Il aura fallu deux mois pour mettre cette question de la dette sur la table. Selon Richard Ferrand, une telle décision, "ça se réfléchit quand même", car cela représente "1 228 euros par foyer fiscal".

Il a confirmé que "la dette de la SNCF sera à la charge du contribuable, la dette ne peut pas s'envoler", mais il n'y aura pas un impôt SNCF, "la dette SNCF va venir grossir la dette de l'Etat qu’il faut rembourser". Mais il assure que "tout est bon pour repartir sur de bons rails, sans mauvais jeu de mots". 

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