Les nouveaux statuts de La République en marche adoptés à une large majorité
Près d'un tiers des adhérents du mouvement ont participé au scrutin, qui s'est déroulé entre le 23 juillet et le 16 août.
Un étape de plus pour le mouvement d'Emmanuel Macron. Les nouveaux statuts de La République en marche ont été adoptés à une large majorité, a annoncé le parti, jeudi 17 août. 90,6% des votants ont approuvé ces statuts lors du scrutin, ouvert en ligne du 23 juillet au 16 août. La participation totale s'élève à 32,1%, soit 72 066 adhérents sur les 224 640 en mesure de voter.
La République en marche a également officialisé sa direction collégiale transitoire jeudi : l'ancien député Arnaud Leroy, la sénatrice Bariza Khiari et Astrid Panosyan, membre fondatrice du mouvement, prennent la tête du jeune parti. "Un peu plus d'un an après sa création et deux mois après les deux campagnes électorales victorieuses, La République en marche continue de construire les bases d'un mouvement politique nouveau dans le paysage politique français", s'est félicité le mouvement dans un communiqué.
Un "Parlement" du mouvement va être créé
Présentés le 16 juillet, ces nouveaux statuts créent notamment un "Conseil", une sorte de Parlement du mouvement. Ce Conseil sera composé pour un quart de militants tirés au sort, et pour le reste de membres de droit, députés, sénateurs et élus locaux. "Un appel à candidature sera organisé à la rentrée pour les adhérents souhaitant participer au tirage au sort pour être représentés au Conseil du mouvement", a expliqué La République en marche.
Cette instance de La République en marche élira ensuite un bureau exécutif, composé d'une trentaine de membres dont dix de la société civile. Il élira enfin la direction du nouveau parti, "d'ici la fin de l'année", a précisé le mouvement. Les adhérents du parti "seront également associés dans les mois qui viennent à l'élaboration du règlement intérieur", a ajouté La République en marche. Ce règlement doit venir "préciser les statuts sur de nombreux points importants pour la vie du mouvement".
Un vote plus long que prévu
Cette question des nouveaux statuts a suscité le mécontentement de certains "marcheurs", qui se sont réunis au sein du collectif La démocratie en marche. Le groupe a saisi la justice en référé, afin de protester contre le "défaut de transparence et de démocratie" de ces nouveaux statuts. Ils n'ont pas obtenu gain de cause mais le tribunal de grande instance de Créteil a obligé le parti à proroger sa période de vote, initialement fixée à une semaine entre le 23 et le 30 juilllet.
Parallèlement, la Confédération des marcheurs de la République, qui revendique plusieurs milliers de membres, a initié une procédure de médiation à l'amiable avec la direction du mouvement. Objectif de cette médiation : régler le "problème de fond" d'absence de démocratie interne dans un parti où, hormis pour les statuts, les militants ne seront pas appelés à voter.
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