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Privatisations : Richard Ferrand veut "prendre le temps d'expliquer" pour ADP après la "faute grave" des autoroutes

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Article rédigé par franceinfo
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"Cette histoire des autoroutes a porté un sacré coup à la crédibilité de la parole publique", estime le président (LREM) de l'Assemblée nationale.

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), estime jeudi 20 juin sur franceinfo, que le gouvernement doit "prendre le temps et la peine" d'expliquer pourquoi il juge nécessaire la privatisation de Paris aéroports (ex Aéroports de Paris – ADP), après ce qu'il considère comme la "faute grave" qu'a été la privatisation des autoroutes françaises.

"Cette histoire des autoroutes a porté un sacré coup à la crédibilité de la parole publique. Par conséquent, Il faut tout simplement expliquer pourquoi les autoroutes, ça a été une mauvaise chose, et pourquoi ce que l'on envisage pour Aéroports de Paris serait plutôt une bonne chose. Je crois qu'il faut prendre le temps et la peine de l'expliquer."

Richard Ferrand assure que les deux situations n'ont "rien à voir" : "La privatisation des autoroutes, voilà, en effet, une faute grave qui a été commise, puisque, au fond, ce sont les Français qui, en permanence, après avoir financé la construction des autoroutes, le péage etc. font en sorte que l'on ait des autoroutes qui sont moins bien entretenues et qui augmentent."

Dans le cas d'ADP, il s'agit de "concéder l'exploitation, pas la propriété", assure Richard Ferrand

Le président de l'Assemblée nationale affirme que, dans le cas d'ADP, il s'agit de "concéder l'exploitation, pas la propriété". Les bénéfices iront alors aux exploitants qui, selon Richard Ferrand, "vont aussi avoir dans le cahier des charges qui sera élaboré le moment-venu, la responsabilité de transformer, d'améliorer l'offre de ces aéroports."

"Les autorisations de vol, les compagnies que l'on accueille, cela restera de la responsabilité de l'Etat. La propriété foncière restera la propriété de l'Etat. Il s'agit de permettre que l'exploitation de ces espaces commerciaux que sont les aéroports puisse être gérée par des professionnels de cette gestion-là."

"Les uns et les autres ont souhaité en faire un abcès de fixation anti-gouvernemental, qu'ils le fassent", commente le président de l'Assemblée nationale au-sujet de l'opposition politique, manifestée à droite comme à gauche, à ce projet.

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