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"Tambouille politicienne", "instabilité" ou "rassemblement"... Les réactions politiques au remaniement

Les déclarations politiques sont nombreuses sur l'antenne de franceinfo, à la suite de l'annonce du remaniement ministériel mardi matin. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La passation de pouvoir au ministère de l'Intérieur entre Édouard Philippe et Christophe Castaner, mardi 16 octobre. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Attendu depuis deux semaines, le remaniement ministériel est finalement intervenu mardi 16 octobre, vers 9h30. Quatre ministres sortent du gouvernement, huit y font leur entrée et six ont vu leur fonction changer. Christophe Castener devient notamment ministre de l'Intérieur. De nombreux politiques réagissent sur l'antenne de franceinfo. 

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Geoffroy Didier (LR) : ce nouveau gouvernement ne "m'inspire pas grand chose"

Le remaniement n'inspire pas "grand-chose" à Geoffroy Didier, secrétaire général délégué du parti Les républicains. "Ce qui m'inquiète, c'est la précision de l'Elysée qui consiste à dire que le cap politique ne changera pas", a-t-il souligné sur franceinfo.

"Je ne veux pas avoir de préjugés sur les hommes", a ajouté Geoffroy Didier, mais "ce que je déplore au-delà du choix, c'est la politique qui est menée et l'absence de lucidité et de réalisme sur une situation qui est particulièrement préoccupante".

Stéphane Le Foll (PS) : "En un an et demi, trois ministres de l'Agriculture, il y a une instabilité"

Après le départ de Stéphane Travert, remplacé par Didier Guillaume au ministère de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, ancien ministre socialiste de l'Agriculture pendant le quinquennat de François Hollande, se désole sur franceinfo d'une "instastabilité". 

Plus généralement, Stéphane Le Foll se dit "un peu pantois" face à un "petit remaniement". "Tout ça c'est beaucoup de bruit, beaucoup de temps de perdu à un moment où il faut toujours être présent, la preuve avec l'actualité dans l'Aude", constate le maire du Mans.

Sébastien Chenu (RN) : "Un gouvernement de tambouille politicienne"

Au micro de franceinfo, Sébastien Chenu, le porte-parole du Rassemblement national, affirme que "c'est la fin du nouveau monde et le retour du copinage version XXL". Le député du Nord ajoute que "c'est à la fois un gouvernement de copains et de tambouille politicienne comme on n'en avait pas vu depuis longtemps".

Dans le viseur du député du Nord, le nouveau ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, "le copain n°1, dont nous demandons la démission immédiate de la présidence [direction] de La République en marche. On ne peut pas être ministre de l'Intérieur et délégué général du principal parti de la majorité". Selon Sébastien Chenu, Christophe Castaner "est récompensé pour sa discipline, son copinage, il est, en quelque sorte, un nouveau Benalla".

Ian Brossat (PCF) : "On a un gouvernement qui persiste dans sa porosité avec les lobbies"

"Je suis choqué de voir qu'Emmanuelle Wargon, ancienne lobbyiste de Danone chargée des affaires publiques, termine au gouvernement, de surcroît comme secrétaire d'Etat à l'Ecologie !", s'est inquiété sur franceinfo Ian Brossat, adjoint PCF à la maire de Paris et chef de file des communistes aux élections européennes. "Quand on se souvient des propos de Nicolas Hulot, qui avait dénoncé l'influence des lobbies dans ce gouvernement, il y a de quoi s'inquiéter". 

L'élu communiste dénonce également la nomination de Christophe Castaner au ministère de l'Intérieur, "l'homme fort de ce nouveau gouvernement, qui nous a expliqué pendant des jours qu'Alexandre Benalla n'était rien d'autre qu'un bagagiste... Je ne suis pas sûr que ce soit très rassurant pour la démocratie".

Hervé Morin (NC) : "Il faut des actes désormais"

Le président de la région Normandie Hervé Morin (Nouveau Centre / Les Centristes) a réagi à la nomination de Jacqueline Gourault dans un grand ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. 

"On demandait au gouvernement un interlocuteur, car c'était la première fois que l'on n'avait pas de ministre en charge des collectivités territoriales, a souligné le président du parti Les Centristes. Au moins, maintenant, on a un interlocuteur". 

"Au-delà du symbole, qui est positif, il faut des actes désormais", a réclamé Hervé Morin. 

Gilles Le Gendre (LREM) : "Nous sommes équipés pour écrire l'acte II de ce quinquennat"

Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, assure sur franceinfo que ce gouvernement est "dans le rassemblement" avec notamment trois entrants issus de trois partis différents (le centriste constructif Franck Riester, le 'vallsiste' Didier Guillaume et le MoDem Marc Fesneau).

"Cela fait mentir tous les esprits chagrins qui pensaient depuis 15 jours qu'on était incapable de poursuivre la logique politique qui nous anime depuis deux ans, ajoute le député de Paris. À savoir rassembler le plus largement autour d'un projet clair, qui ne changera pas, pour lequel nous avons reçu un mandat de la part de nos concitoyens il y a 18 mois".

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