Vote du budget : "Le 49.3 nous apparaît comme inéluctable", estime la députée Renaissance Stella Dupont
Le porte-parole du gouvernement a déclaré mercredi que le recours au 49.3 serait "probablement" pour mercredi, dernier jour d'examen de la partie dépenses du projet de budget pour 2023 par l'Assemblée nationale.
"Le 49.3 nous apparaît comme inéluctable", a estimé mardi 18 octobre sur franceinfo Stella Dupont, députée Renaissance de Maine-et-Loire, alors que l'Assemblée nationale débat du projet de budget 2023. Mardi, la Première ministre Elisabeth Borne a accusé les oppositions de "blocage", justifiant le recours à un 49.3 qui a toutes les chances d'être dégainé mercredi devant les députés.
Stella Dupont pointe les groupes de l'opposition parlementaire qui devraient, selon elle, "avoir une attitude responsable". Quand ces oppositions "votent contre quelque chose, elles devraient proposer une alternative". Elle constate "une situation de blocage".
"Quand les oppositions indiquent qu'ils ne voteront pas le budget malgré le dialogue avec Bercy, malgré un débat assez serein dans l'hémicycle, quand elles refusent la trajectoire budgétaire on se dit que, malgré des accords dans l'hémicycle, on ne voit pas comment on peut arriver au terme de ce débat."
Stella Dupont, députée Renaissanceà franceinfo
La députée Renaissance, qui a voté l’amendement du MoDem sur la taxation des superdividendes, estime que sur "les amendements débattus dans l'hémicycle, à partir du moment où ils ont été largement soutenus sur différents bancs, c'est intéressant qu'ils soient repris dans le texte qui sera soumis au 49.3".
Elle "regrette, à titre personnel, la position actuelle" du gouvernement qui ne compte pas garder l'amendement sur la taxation des superdividendes. Stella Dupont constate "que des grands dirigeants de grands groupes augmentent sensiblement leurs rémunérations" ainsi que "des augmentations très sensibles de versement de dividendes dans un contexte où on a besoin d'investir dans les entreprises dans la transition écologique". Elle affirme que "notre économie mondialisée et libérale a aussi besoin de régulation et la régulation peut passer par la fiscalité".
Plus globalement, la députée du Maine-et-Loire juge qu'il y a "des choses qui vont être positives" dans le texte final. "Et puis, pour les uns et les autres, bien entendu, nous pourrons avoir des regrets. C'est assez naturel en définitive", admet Stella Dupont.
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