Lakshmi Mittal à l'Elysée pour parler emplois

"Quel président serais-je si je ne posais
pas la question, dans une région si attachée à la sidérurgie, d'une usine qui
ferme ?". Vendredi, à New Delhi, Nicolas Sarkozy justifiait ainsi son inquiétude sur les projets de Lakshmi Mittal, en présence du patron lui-même. Cette fois, ce sera dans le cadre très officiel d'une visite à l'Elysée que le problème sera évoqué.

Le problème, c'est l'avenir de l'aciérie de Gandrange, en Moselle, qui devrait prochainement perdre la moitié de ses effectifs : le numéro 1 mondial de l'acier prévoit de supprimer 595 des 1.008 emplois, avec promesse de reclassements à la clé.

Difficile de croire, cependant, que cette entrevue puisse faire disparaître
les divergences de points de vue entre les deux hommes sur ce dossier. Nicolas Sarkozy souhaite que "le maximum d'emplois soient préservés" et affiche sa volonté d'aider "soit au
maintien de l'activité soit à son remplacement par une
réindustrialisation". Lakshmi Mittal, lui, n'entend pas varier de stratégie : "C'est
pour le bien de tous les employés de Gandrange" a t-il dit à la presse vendredi, en précisant que
"450" salariés se verraient offrir "de nouveaux emplois" et que
"150" seraient mis à la retraite.

Les salariés de l'usine, très inquiets de la situation, aussi seront reçus à l'Elysée.