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Larcher / Bel : un duel programmé

Le président du groupe socialiste, Jean-Pierre Bel s'est félicité de "l'alternance" quelques minutes après l'annonce de la victoire historique de la gauche au Sénat. En théorie, il peut prétendre en ravir la présidence à l'UMP, Gérard Larcher.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Gérard Larcher tentera de conserver la présidence du Sénat, le 1er octobre 2011. (AFP - Jacques Demarthon)

Le président du groupe socialiste, Jean-Pierre Bel s'est félicité de "l'alternance" quelques minutes après l'annonce de la victoire historique de la gauche au Sénat. En théorie, il peut prétendre en ravir la présidence à l'UMP, Gérard Larcher.

"Je présenterai ma candidature" a répété le sénateur de l'Ariège peu après 20h00 sur France 2.

Il aura face à lui l'actuel locataire du "plateau" qui a annoncé dans la soirée qu'il était candidat à sa propre succession, malgré la victoire inédite de la gauche dimanche à la Haute assemblée. "Le 1er octobre, je serai candidat à la présidence du Sénat", a lancé Gérard Larcher lors d'une conférence de presse.

La bataille s'annonce serrée. Le président de la Haute Chambre devra user de tout son savoir-faire et son entregent pour conserver son poste car au Sénat, le "marquage" politique est moins prononcé qu'a l'Assemblée. 40% des élus sont "sans étiquette". Du coup, les relations personnelles et autres affinités jouent un rôle décisif.

Si Gérard Larcher a eu tout loisir de les soigner depuis son accession au "plateau" en 2008, son concurrent socialiste, Jean-Pierre Bel, pourra lui compter sur la dynamique de la gauche qui enchaîne les succès dans les urnes depuis, à l'exception notable de la présidentielle.

La situation dans les Yvelines, fief de Gérard Larcher

En attendant le verdict final, le 1er octobre prochain, Gérard Larcher peut déjà faire le bilan dans sa circonscription des Yvelines. Un bilan en demi-teinte.

Le parti socialiste, représenté par la liste de l'ancienne ministre Catherine Tasca, a en effet quelque peu rééquilibré les forces en présence dans les Yvelines retirant de facto un siège à la droite, qui n'en a plus que quatre. A ses côtés, l'ancienne ministre de la Communication pourra en effet compter désormais sur un nouvel élu, Philippe Esnol, le 2e sur sa liste. "C'est une victoire, a commenté dimanche soir, Mme Tasca. Je m'en réjouis. J'ai travaillé pour cela depuis des années. C'est d'autant plus un bon résultat que la droite dans les Yvelines et Gérard Larcher sont solidement implantés. C'est aussi un bon signal pour la gauche dans le pays".

"Si on arrive à ce résultat dans le département des Yvelines alors on peut espérer de très bons résultats dans le reste du pays", a-t-elle ajouté.

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