Le débat d’entre-deux-tours va constituer le point culminant de la campagne
Les deux finalistes de la présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy, vont se rencontrer mercredi 2 mai à 21 heures sur le plateau du débat d'entre-deux-tours pour un duel politique très attendu.
François Hollande et Nicolas Sarkozy ne se sont pas retrouvés face-à-face sur un plateau télévisé depuis 2005. Ce mercredi, à J -4 du second tour de l'élection présidentielle, les deux finalistes vont se rencontrer à 21 heures pour le débat de l'entre-deux-tours. Quel va être leur état d'esprit ?
A droite, Nicolas Sarkozy est en position de challenger. Il va puiser dans son caractère combatif pour passer à l'attaque et pousser François Hollande dans ses retranchements.
De son côté, le candidat socialiste se dit prêt à un débat "rugueux" qui, pourrait lui permettre de mettre en valeur un profil d'un homme d'Etat capable de trancher, voire d'être tranchant dans l'adversité.
Bilan contre stature
A quatre jours du second tour, "il va falloir que François Hollande fasse ce qu'il déteste : être franc", a prévenu le candidat de l'UMP, alors qu'un de ses collaborateurs, Guillaume Peltier, a comparé le candidat PS à un "prince de l'esquive".
"Je n'ai pas cherché à dissimuler quoi que ce soit. Toutes les questions, s'il y en a de nouvelles, me seront posées, j'apporterai toutes les réponses", a répondu d'avance François Hollande mercredi matin sur RMC-BFMTV.
Les deux finalistes de la présidentielle se sont déjà affrontés trois fois en 1998, 1999 et 2005. Cette fois, François Hollande tentera d'attaquer Nicolas Sarkozy sur son bilan (chômage à 10% et déficit public record) sans lui trouver l'excuse de la crise.
En réponse, Nicolas Sarkozy essaiera de mettre en évidence le "flou" qu'il reproche au rival PS, tout en utilisant un langage de nature à séduire les électeurs de Marine Le Pen ou François Bayrou, dont il a besoin pour combler son retard.
Il critiquera la proposition socialiste d'accorder le droit de vote aux étrangers extra-communautaires aux élections municipales dès 2014 et dénoncera vraisemblablement la volonté qu'il prête à François Hollande de recréer des postes de fonctionnaires, à l'heure de la réduction de la dette.
Le débat devrait être suivi par près de 20 millions de Français
Mais des piques et des allusions aux "affaires" qui ont ponctué la campagne (DSK, accusations relancées sur un supposé financement illégal de la campagne Sarkozy de 2007 par la Libye, plainte contre le site Médiapart) risquent de faire déraper le débat.
Dans l'ordre, les thèmes du chômage et la dette, de l'immigration, du style de présidence et des questions internationales seront abordés pendant au moins deux heures et demie, durant lesquelles les journalistes Laurence Ferrari (TF1) et David Pujadas (France 2) animeront le débat.
Le débat est co-organisé par TF1 et France 2. Il sera diffusé simultanément sur BFMTV, i-Télé, LCI et France 24, ainsi que par RTL, RMC, Europe 1, France Inter, France Info et RFI. Vingt millions de téléspectateurs et auditeurs devraient le suivre. En outre, France TV 2012 le diffusera en ligne et de manière géo-délocalisée.
En règle générale, les précédents débats d'entre-deux-tours n'ont fait bouger l'électorat qu'à la marge, d'après les politiques. François Hollande est créditée de 53,5 % d'intentions de vote devant Nicolas Sarkozy à 43,5 %, selon les derniers sondages.
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