Le député-maire de Nice est accusé d'utiliser à Paris une voiture de fonction et un chauffeur de sa municipalité
Mardi soir, la ville de Nice et la communauté urbaine Nice-Côte d'Azur ont annoncé que "les informations publiées" dans l'hebdomadaire satirique "ne sont en aucun cas des révélations puisqu'elles sont dans le domaine public et n'ont jamais été dissimulées par qui que ce soit".
Le communiqué a signalé toutefois "quelques erreurs factuelles".
Dans son édition parue mercredi, le Canard affirme que, après avoir retrouvé son siège de député des Alpes-Maritimes le 14 décembre, l'ancien ministre de l'Industrie a décidé de "faire venir à Paris sa Citroën C6 municipale", qu'il "fait garer sur le parking de l'aéroport d'Orly" quand il regagne Nice.
Par ailleurs, Christian Estrosi fait "acheminer un chauffeur de sa mairie de Nice pour qu'il le trimballe dans les rues de Paris les jours de session parlementaire". Le chauffeur vient en avion "le mardi en fin de matinée" et repart pour la Côte d'Azur "le mercredi en fin de soirée". Coût hebdomadaire "pour la commune de Nice": plus de 500 euros de billets d'avion auxquels s'ajoutent les repas du chauffeur et quelque 70 euros pour la nuit d'hôtel", selon l'hebdomadaire satirique.
Parmi les "erreurs factuelles" citées par les services de Christian Estrosi, le communiqué indique que contrairement à ce qu'indique, non sans humour acerbe, le Canard, "aucune voiture n'a disparu dans le parc automobile de Nice: la C6 évoquée a été rendue au concessionnaire il y a plusieurs semaines pour un véhicule inférieur en gamme (C5)".
"Quand le maire de Nice et président de la Communauté urbaine de Nice-Côte d'Azur est à Paris et qu'il se déplace dans le cadre de ses fonctions municipales ou communautaires (Congrès des maires, Jeux de la Francophonie, événements parisiens parrainés par la ville de Nice, réunions sur le financement de la nouvelle ligne de tramway, sur la construction du grand stade, sur le centre aquatique, sur le Musée national des Sports, sur le réseau autoroutier d'Escota, sur la LGV, sur la nouvelle ligne haute tension...), il utilise une voiture de location (308 Peugeot) conduite par un agent mutualisé, légitime à intervenir pour les deux collectivités", peut-on également lire.
"Cette pratique est conforme à la légalité et aux usages pour une ville de plus de 300.000 habitants", souligne encore le communiqué.
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