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Le diesel divise les écologistes

François Hollande a confirmé ce dimanche soir que la fiscalité du diesel, carburant très polluant, resterait inchangée en 2014. Et ce malgré l'ultimatum lancé ce week-end par la direction d'Europe-Ecologie-les-Verts. Un parti qui se divise sur cette question au point que Noël Mamère menace de le quitter.
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Catherine Grain Radio France)

Pas de réduction de l'avantage fiscal du diesel sur l'essence mais un crédit d'impôt sur la rénovation thermique des logements,
et peut-être une baisse de TVA. Mais le diesel, c'était
pour les écologistes un "marqueur ", une ligne verte indépassable.

Mercredi dernier, le ministre du Développement, Pascal Canfin,  n'avait
pas mâché ses mots: "Il y a 15.000 morts par an par le diesel, c'est un
cancérigène certain, on ne peut pas ne  rien faire sur ce carburant
comme on n'a rien fait sur l'amiante. Le diesel est un problème de santé
publique. Si la porte est fermée sur la
fiscalité diesel, qu'est-ce
que le gouvernement propose comme solution pour  qu'on arrête de
subventionner un produit aussi meurtrier?"

La non-taxation du diesel, "l'intérêt de la France" ?

Tant pis pour
les écologistes, le diesel ne sera pas davantage taxé en 2014, tranche François Hollande,
qui y va de sa petite leçon de morale politique : "Chacun doit se déterminer non pas par raport à un parti" , mais par rapport à "l'intérêt de la France" .

 Et voilà les
écologistes renvoyés dans les cordes même si, sur le fond, ils obtiennent des
garanties sur la rénovation thermique, la promesse d'un crédit d'impôt voire
d'une baisse de TVA. François de Rugy, député EELV est donc plutôt satisfait :
"Il n'a jamais été question pour nous de faire une fixation sur la
question d'un carburant
..."

 Commentaire ironique
du président de l'UDI Jean-Louis Borloo : "Comment nos amis écologistes
qui sont plus politiciens que personne d'autre vont expliquer que finalement il
y a trois phrases qui leur permettent de rester au gouvernement."

 Il en est un en tout
cas qui ne se donnera pas cette peine : le député écologiste Noël Mamère :
"Les non-réponses que nous avons du président de la République doivent
nous inciter à ne pas voter ce budget qui s'annonce et si ce parti ne fait rien
et considère que tout va bien nous serons un certain nombre à le quitter".

 Nouvel ultimatum côté
écologiste, et on n'en est qu'au début de la semaine.

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