Cet article date de plus d'onze ans.

Le gouvernement maintient ses prévisions : +0,1% de croissance cette année, +1,2% l'an prochain

Il juge ces prévisions "réalistes", n'en déplaise au FMI, à l'OFCE, et au Haut conseil des finances publiques qui, tous, ont prédit une légère récession cette année. Selon le "programme de stabilité" dévoilé en conseil des ministres, qui vise à convaincre la Commission européenne, il va y avoir un nouveau tour de vis, de 20 milliards l'an prochain. Pour ramener le déficit public à 2,9% du PIB.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Philippe Wojazer Reuters)

Une croissance de 0,1% cette année, de 1,2% l'an prochain : le gouvernement n'en démord pas, et reste très optimiste pour l'avenir. Selon le "programme de stabilité" présenté ce mercredi en conseil des ministres, et qui doit être envoyé à la fin du mois à Bruxelles, le gouvernement s'engage donc, auprès de ses partenaires européens, à un objectif de croissance de 2% par an à compter de 2015.

D'ici là, ce sera +0,1% cette année, +1,2% l'an prochain - et quoi qu'en pensent les autres : -0,1% et +0,9% pour le FMI, -0,1% et +1,2% selon le Haut conseil des finances publiques, -0,2% pour l'OFCE.

20 milliards d'euros à économiser l'an prochain

Pour convaincre Bruxelles, le gouvernement s'engage aussi à un nouveau tour de vis de 20 milliards d'euros l'an prochain - après les 40 milliards économisés cette année. 14 milliards d'économies, et 6 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires.

L'idée est, bien sûr, de ramener le déficit public de 4,8% l'an dernier, à 3,7% fin 2013, 2,9% fin 2014, 2% fin 2015, 1,2% fin 2016 et 0,7% fin 2017. Le passage sous la "barre" des 3% serait donc décalé d'un an, en 2014 - Paris demande un délai supplémentaire à Bruxelles pour rentrer dans les clous.

Pour tenir ses objectifs, bercy prévoit une hausse des prélèvements obligatoires cette année à 46,3% du PIB, contre 44,9% l'an dernier ; puis à 46,5% en 2014 et mes deux années suivantes, alors qu'il devaient initialement être stabilisés l'an prochain.

La dette publique, elle, augmenterait à 93,6% du PIB fin 2014, pour culminer en 2014 à 94,3%, avant de décroître à 93% en 2015, 90,8% en 2016 et 88,2% en 2017.

La reprise progressive de l'économie est prévue au second semestre de 2013, ce qui devrait permettre un redémarrage des créations d'emplois, et donc un recul du chômage au dernier trimestre.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.