Le gouvernement se saisit du rapport Attali

Surtout, ne pas brusquer les esprits. Le Premier ministre choisit la concertation. “Concertation avec les partenaires sociaux, les partenaires économiques et les
élus”, dit-il. Car les idées contenues dans le rapport de Jacques Attali ne font pas vraiment l'unanimité, ou alors contre elles. Il n'est que de se souvenir de la journée d'action des chauffeurs de taxis mercredi...

La mise en œuvre des propositions du rapport donnera donc lieu à un plan d'action par ministère. “Chaque ministre va engager une réflexion globale sur les propositions et
proposer un plan d'action”, a expliqué François Fillon, à l'issue d'un séminaire gouvernemental sur le sujet.

Pas question de froisser les susceptibilités. Ainsi, pour les taxis, le Premier ministre a eu beau jeu de rappeler que les propositions du rapport étaient des “pistes de travail non exclusives”.
_ Pour autant, l'ouverture des professions règlementées devra aboutir en 2008. François Fillon a été très ferme.

Le séminaire gouvernemental a finalement accouché d'une souris. Tout juste a-t-il désigné un certain nombre de “chantiers prioritaires”, comme la modernisation de la réglementation du commerce de détail, “pour éviter une sclérose du système nuisible aux consommateurs et pour donner toutes ses chances au commerce de proximité”.
Les PME devraient profiter, dès le printemps, d'une réduction des délais de paiement.
La concertation en cours avec les partenaires sociaux, la réforme 2008 des retraites et le plan banlieue devraient d'autre part largement s'inspirer, selon M. Fillon, des chapitres du rapport Attali sur le dialogue social, les nouvelles sécurités professionnelles et la mobilité sociale.

Guillaume Gaven avec agences