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Le premier ministre, François Fillon, ne peut "envisager une seconde" une dépénalisation du cannabis

Cela reviendrait à "légitimer, justifier et encourager l'usage" de cette substance, dit-il. Le débat a été relancé cette semaine par la publication d'un rapport de parlementaires PS favorables à la dépénalisation.Selon un sondage Ifop Sud-Ouest Dimanche, 63% de sondés sont opposés à la dépénalisation de substances comme le cannabis, 36% sont pour.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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François Fillon le 17 juin 2011, avec le maire UMP de Nice, Christian Estrosi (à gauche) (AFP - SEBASTIEN NOGIER)

Cela reviendrait à "légitimer, justifier et encourager l'usage" de cette substance, dit-il. Le débat a été relancé cette semaine par la publication d'un rapport de parlementaires PS favorables à la dépénalisation.

Selon un sondage Ifop Sud-Ouest Dimanche, 63% de sondés sont opposés à la dépénalisation de substances comme le cannabis, 36% sont pour.

Ce rapport de force n'a guère évolué depuis une quinzaine d'années, puisque 32% des personnes interrogées y étaient déjà favorables en mars 2002 lors de la campagne présidentielle, 32% également en juillet 1997 juste après la victoire de la gauche suite à la dissolution de l'assemblée nationale.

L'âge joue un rôle déterminant puisque les moins de 35 ans - parmi lesquels se recrutent d'abord les consommateurs de cannabis - seraient aujourd'hui majoritairement acquis à cette idée (51% pour, 49% contre).


Le sondage a été réalisé les 16 et 17 juin sur un échantillon de 955 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

La dépénalisation, Fillon ne peut "l'envisager une seconde"
La gauche
a relancé mercredi le débat sur la dépénalisation du cannabis, y compris dans ses propres rangs, en prônant, dans , une "légalisation contrôlée" du cannabis.

"J'ai pris connaissance avec peine des débats ambigus qui agitent le Parti socialiste sur la dépénalisation du cannabis ", a déclaré François Fillon lors d'un meeting devant des militants UMP à Nice. "Ni sur le plan sanitaire, ni sur le plan politique, ni sur le plan moral, je ne puis envisager une seconde de voir l'Etat annoncer officiellement à sa jeunesse que le cannabis est désormais en vente libre", a-t-il expliqué.

Selon lui, "ce n'est pas en légalisant la drogue qu'on combattra sa toxicité, ni qu'on combattra les réseaux qui vivent de trafics de stupéfiants". "Légaliser le cannabis, c'est légitimer, justifier, et donc encourager son usage", a martelé le chef du gouvernement.

Pour "sortir de l'hypocrisie", le groupe de travail du groupe socialiste, présidé par l'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, préconise la "légalisation contrôlée du cannabis " et la mise en place d'une véritable "filière nationale".

A peine publiée, la proposition socialiste a suscité la polémique, y compris dans ses propres rangs. Le député-maire d'Evry, Manuel Valls, a déclaré qu'elle allait à l'encontre de ses "valeurs".

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