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Législatives : la non-investiture du député sortant René Dosière déplaît au PS

Député sortant apparenté PS, spécialiste des comptes de l’État et notamment de ceux de Élysée, René Dosière n’a pas été investi par le Parti socialiste qui présente un candidat face à lui, le même qu'en 2007. Un choix qui irrite au Parti à la rose.
Article rédigé par Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
René Dosière à l'Assemblée nationale, en 2009. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Député sortant apparenté PS, spécialiste des comptes de l'État et notamment de ceux de Élysée, René Dosière n'a pas été investi par le Parti socialiste qui présente un candidat face à lui, le même qu'en 2007. Un choix qui irrite au Parti à la rose.

Vendredi 18 mai, dernier jour pour déposer les candidatures aux élections législatives. Dans la 1ere circonscription de l'Aisne, le député sortant apparenté PS René Dosière dépose la sienne en tant que "divers gauche". Le Parti socialiste présente de son côté Fawaz Karimet, déjà candidat en 2007 et battu par M. Dosière.

Il y a 5 ans déjà, M. Dosière n'avait pas bénéficié de l'investiture du PS.

"Je suis étonné de cette décision à un moment où le gouvernement s'engage dans l'exemplarité des dépenses publiques que je réclamais depuis longtemps. C'est un décalage surprenant", avait alors réagi l'auteur de l'argent de l'Etat et de nombreux rapports sur les comptes de l'Elysée.

"Comportement bureaucratique et incompréhensible"

Quelques jours après le dépôt des candidatures, M. Dosière est revenu, sur son blog, sur ce qu'il considère comme une injustice, dans un post sobrement intitulé "A propos de ma non investiture par le PS" dans lequel il met en cause directement Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections.

Une non investiture justifiée par le parti à la rose par le refus du député sortant de prendre M. Karimet comme suppléant.

"Cette décision particulièrement injuste mérite quelques explications", écrit-il d'emblée avant de rappeler qu'"initialement le PS avait accepté de [l]'investir, au titre des partenaires : j'ai siégé pendant cinq ans comme apparenté au groupe parlementaire PS en respectant la discipline de vote sur tous les textes."

Et d'ajouter : "Je trouve simplement lamentable d'être traité avec aussi peu de respect humain par le PS alors que j'ai contribué pendant cinq ans et spécialement durant la campagne présidentielle avec la publication de mon livre, à la défaite de N. Sarkozy. Mais ce comportement bureaucratique et incompréhensible ne saurait diminuer ma détermination à poursuivre mon combat pour la moralisation de la vie politique."

"La victoire de René Dosière n'en sera que plus belle"

Aussitôt, plusieurs voix se sont élevées au Parti socialiste pour défendre M. Dosière. Gaëtan Gorce, député de la Nièvre jusqu'en novembre 2011 et depuis sénateur du même département s'est exprimé sur le réseau social Twitter.

Jean-Jacques Urvoas, actif député socialiste du Finistère, s'est également fait le défenseur de son collègue. Dans un article de blog, intitulé "un mauvais geste", M. Urvoas fustige "une décision proprement incompréhensible".

"Dans la législature qui se termine, bien peu de députés furent aussi utiles que lui. Si beaucoup de citoyens connaissent son inlassable traque des dépenses inconsidérées que peuvent engager les pouvoirs publics, moins nombreux sont ceux qui savent son investissement sur les institutions des outres-mers ou son expertise sur les finances locales", écrit l'élu du Finistère.

Et de conclure, souhaitant la victoire de René Dosière face au candidat socialiste officiel : "Mon parti préférerait donc des députés absents, muets, indisciplinés à un élu chevronné, altruiste et passionné ? Ma seule consolation est la confiance dans le jugement des électeurs de Laon. La victoire de René Dosière n'en sera que plus belle."

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