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Législatives : le Centre pour la France, label du MoDem, soutient Rama Yade et 400 candidats

Le Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou, qui se lance aux législatives sous le label "le Centre pour la France", a annoncé, mardi 22 mai, son soutien à 400 candidats dont 25% de non-MoDem comme la radicale valoisienne Rama Yade.
Article rédigé par Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le MoDem, via le Centre pour la France, soutient 400 candidats aux législatives. (PIERRE VERDY / AFP)

Le Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou, qui se lance aux législatives sous le label "le Centre pour la France", a annoncé, mardi 22 mai, son soutien à 400 candidats dont 25% de non-MoDem comme la radicale valoisienne Rama Yade.

Le Centre pour la France (CpF), étiquette choisie par le Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou, a lancé officiellement mardi 22 mai sa campagne législative.

Si la liste intégrale des candidats se réclamant de ce label sera connue dans la semaine, Marc Fesneau, secrétaire général du MoDem, a annoncé que le mouvement apporte son soutien à 400 candidats.

Ainsi, le parti centriste n'aura pas de candidats dans 177 circonscriptions, dont celles de Jean-Louis Borloo, Hervé Morin - qui a officialisé l'accord électoral avec l'UMP et pense que François Bayrou sera battu dans sa circonscription -, François Sauvadet ou encore Maurice Leroy.

Parmi les 400 candidats soutenus, aucun n'appartient "aux partis provisoirement principaux". "Le principe de base était : pas de soutien à un candidat UMP ou PS", a expliqué Marc Fesneau.

"Par souci de parité, nous présentons 40% de femmes", a-t-il par ailleurs souligné, évitant de s'attarder sur les pénalités financières pourtant encourues. L'objectif ? Constituer un groupe parlementaire, ce qui signifie obtenir au minimum 15 élus. Un but similaire à celui du Nouveau centre qui pose la question d'une réunification de ces parlementaires durant la prochaine législature.

L'ouverture version MoDem

D'autre part, le Centre pour le France soutiendra, parmi ses 400 candidats, 25% de candidats qui n'ont pas leur carte d'adhérent au MoDem. "On a choisi cette étiquette car nous souhaitons le rassemblement de ceux qui se sont reconnus dans la campagne présidentielle de François Bayrou", avait introduit auparavant Yan Wehrling, porte-parole du parti centriste.

"Parmi nos candidats, il y a des gens d'horizons divers : centre droit, centre gauche", a renchéri Marc Fesneau développant l'idée "d'élargir l'espace du centre au-delà du MoDem".

Symbole de cette volonté d'élargissement du spectre centriste, le soutien du Centre pour la France à la candidature de la première vice-présidente du Parti radical de Jean-Louis Borloo et candidate dans la 2e circonscription des Hauts-de-Seine, Rama Yade.

Ainsi, selon les départements, le CpF s'est allié avec différentes formations de ce "spectre centriste" : avec le Parti radical de gauche en Aveyron, avec le Parti radical, le Nouveau centre et l'Alliance centriste en Haute-Garonne.

Ni soutien indéfectible, ni opposition systématique

Quelle offre politique compte alors porter ce rassemblement centriste ? Le Centre pour la France compte faire campagne sur les propositions portées par François Bayrou durant sa campagne présidentielle. Ainsi, Yann Wehrling a énuméré les quatre priorités que défendront leurs candidats : la dette, le redressement économique, l'Europe et la moralisation de la vie politique.

"Quand le pays va mal, l'heure est à l'unité et au rassemblement afin de penser à l'intérêt général", a expliqué le porte-parole du MoDem. "Nous voulons être une force alternative à tous les sectarismes, de droite et de gauche. Nous voulons être constructifs et attentifs sur ce qui se fera au Parlement. Nous ne serons ni dans le soutien indéfectible, ni dans l'opposition systématique", a-t-il poursuivi.

Et de conclure : "Les législatives, ce n'est pas seulement voter pour donner ou non une majorité au président, c'est aussi voter pour redonner une utilité au Parlement."

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