Législatives : les ultra-marins élisent 27 députés, la gauche est favorite
Le vote dans les outre-mer, qui élisent 27 députés, a démarré ce week-end à Saint-Pierre-et-Miquelon, tout près du Canada, avant d'enchaîner par la Guyane, la Guadeloupe ... La Polynésie a voté la semaine dernière.
Les Français de l'outre-mer, de l'Atlantique aux Antilles-Guyane votent samedi, un jour avant ceux de métropole, au premier tour d'élections législatives pour lesquelles la gauche part favorite, dans la foulée de la présidentielle. La Polynésie, elle, a voté la semaine dernière.
Saint-Pierre-et-Miquelon a lancé le bal
Les électeurs de Saint-Pierre-et-Miquelon, archipel voisin du Canada, ont été comme de coutume les premiers à se rendre aux urnes, à partir de 8 heures locales (12 heures à Paris) sous un soleil radieux.
Leur emboîtent le pas à 13 heures les électeurs de Guyane, à 14H00 ceux de Guadeloupe, de Martinique, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, puis ceux de Wallis-et-Futuna à partir de 22 heures, suivis de ceux de Nouvelle-Calédonie.
Commencent à voter dimanche, juste avant les 43,2 millions d'électeurs de la métropole, les deux départements de l'Océan indien que sont La Réunion et Mayotte.
La Polynésie française a voté dès la semaine dernière (comme les Français de l'étranger): deux semaines d'entre-deux tours sont nécessaires pour permettre aux candidats finalistes de faire campagne dans les trois circonscriptions de cette collectivité éparpillée sur une surface équivalente à l'Europe dans l'océan Pacifique.
222 candidats à départager
Les quelque 1,5 million d'électeurs ultramarins appelés aux urnes ce week-end devront départager 222 candidats dans 24 circonscriptions des départements et collectivités d'outre-mer.
27 sièges pour les outre-mer
Le redécoupage électoral a doté les outre-mer dans sa totalité de 27 sièges contre 22 dans la précédente législature: la Polynésie en a gagné un troisième, Mayotte un deuxième, la Réunion est passée de 5 à 7 députés et une circonscription a été créée pour représenter spécifiquement Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Cette nouvelle circonscription réunit deux îles caraïbéennes très différentes: Saint-Barthélemy est ancrée à droite - Nicolas Sarkozy y a obtenu plus de 82% des voix à la présidentielle -, tandis que Saint-Martin a placé François Hollande en tête (51,5%).
Autre particularité, aucun candidat résidant de "Saint-Barth'" ne se présente après le retrait pour "raisons personnelles" de Benoît Chauvin, conseiller à la collectivité. Restent 5 candidats saint-martinois et une candidate parachutée du Front national, originaire du Val d'Oise et qui n'est jamais venue sur les îles au cours de la campagne.
Guadeloupe : le duel ministre entrant-ministre sortant
Jusqu'à présent, les deux îles étaient représentées par le député de la 4ème circonscription de la Guadeloupe voisine, le socialiste Victorin Lurel.
Celui-ci, devenu ministre des Outre-mer, est l'un des 25 membres du gouvernement Ayrault à concourir pour la députation. Tout ministre battu devra renoncer à son maroquin, a prévenu M. Ayrault, lui-même candidat.
M. Lurel ne conçoit guère d'inquiétudes dans son fief même s'il y affronte notamment Marie-Luce Penchard (UMP), à qui il a succédé au ministère de la rue Oudinot. Ce duel d'un ministre entrant contre un ministre sortant est le seul de ces législatives.
A La Réunion, la gauche tente le grand chelem
Les outre-mer, qui ont largement voté pour François Hollande en mai, devraient conforter leur vote.
A La Réunion, qui représente un tiers du corps électoral ultramarin, la gauche - PS, PCR et divers gauche -- ambitionne d'enlever une majorité des 7 circonscriptions de l'île, voire de réaliser le grand chelem dans la foulée de la présidentielle.
En Nouvelle-Calédonie, traditionnellement à droite, l'indépendance et la vie chère ont été les thèmes récurrents de la campagne. La droite est partie en rangs dispersés tandis que les indépendantistes ont su refaire leur unité à la faveur de cette échéance.
Risque d'abstention élevée
Au terme de longues discussions, le FLNKS a choisi de présenter des candidats unitaires dans chacune des deux circonscriptions. Depuis 1986, aucun indépendantiste n'a siégé au Palais-Bourbon.
L'abstention, traditionnelle pour des scrutins nationaux en outre-mer, risque une nouvelle fois d'être élevée. En 2007, elle avait frôlé les 47%.
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