Cet article date de plus de douze ans.

Législatives : Marine Le Pen n'exclut pas d'appeler à voter UMP ou PS au second tour

Le Front national pourrait appeler "très exceptionnellement" à faire gagner des candidats de l'UMP, voire du PS, en fonction de leur "valeur humaine".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Marine Le Pen, candidate aux législatives à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), joue aux fléchettes dans un bar de Courrières, non loin de là, le 16 mai 2012. (FRANÇOIS LO PRESTI / AFP)

C'est une déclaration qui tranche avec ses prises de position pendant l'élection présidentielle. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a déclaré mardi 22 mai qu'elle ne s'interdisait "rien" aux législatives. A ce titre, le parti d'extrême droite pourrait appeler "très exceptionnellement" à faire gagner des candidats de l'UMP, voire du PS, en fonction de leur "valeur humaine", "s'ils ont en face d'eux une épouvante politique, un affreux".

"Il y a un certain nombre de candidats sincères, corrects, qui ont eu à l'égard du peuple français un comportement correct, qui se sont refusés à voter des choses qui allaient à l'encontre de l'intérêt de la France et des Français", a expliqué la dirigeante frontiste, candidate dans la circonscription d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), lors d'une conférence de presse à Metz (Moselle). Elle estime ainsi qu'il n'y a pas d'"incohérence" dans le fait de pouvoir soutenir à la fois des candidats UMP et PS.

"Décisions au cas par cas"

"Il y a de la même manière des candidats particulièrement nuisibles, particulièrement dangereux pour la France. Nous regarderons, là encore, le lendemain du premier tour au cas par cas, et nous prendrons nos responsabilités", a poursuivi Marine Le Pen, visant ensuite Nathalie Kosciusko-Morizet, qu'elle a qualifiée de "duchesse de l'Essonne".

La présidente du FN a rappelé que "la règle, c'est que nous nous maintiendrons au second tour" là où c'est possible. "Si nous ne sommes pas au second tour, nous regarderons qui reste en lice, et nous regarderons la sincérité des uns et la dangerosité des autres, et nous prendrons des décisions au cas par cas."

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.