Les banlieues sont plus durement touchées par la crise que les autres territoires
Le taux de chômage y a fortement grimpé, tandis que les revenus ont baissé, et ce dans des proportions beaucoup plus importantes qu'ailleurs.
Les habitants des banlieues souffrent deux fois et demi plus du chômage que les autres. Un rapport de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) indique que l'écart de revenus s'est également creusé entre les quartiers qualifiés de Zones urbaines sensibles (ZUS) et les autres territoires d'une même agglomération, et ce depuis le début de la crise de 2008.
Mercredi 18 décembre, Le Monde.fr publie les conclusions de cette étude, rendue publique par le ministre délégué à la Ville, François Lamy. "Le décrochage dû à la crise depuis 2009 est bien réel", révèlent ces données. Elles prouvent que, si l'ensemble de la France a souffert de la crise, les banlieues ont été touchées dans des proportions bien plus importantes.
Une dégradation des revenus et de l'emploi
Pour la première fois, les statistiques de l'Observatoire démontrent que, dans ces ZUS, "le revenu moyen par unité de consommation (qui tient compte de la taille des ménages) (...) a cessé de progresser tandis que, dans le même temps, il est reparti à la hausse tant dans les unités urbaines voisines que pour l'ensemble de la France métropolitaine", résume le site du quotidien.
En ce qui concerne l'emploi, elles sont également plus durement touchées par le chômage que le reste du territoire. "Après une progression forte entre 2009 et 2010, qui s'est ralentie entre 2010 et 2011, le taux de chômage en ZUS a brusquement grimpé après 2011, pour s'établir à 24,2 % en 2012, soit près de 6 points supplémentaires en trois ans", explique Le Monde.fr. Ailleurs, l'emploi s'est également dégradé, mais à hauteur de +0,5%. Le cumul de ces décrochages a un effet "ravageur sur les populations", expliquent les élus de banlieue.
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