Les députés et les sénateurs rejettent la nomination du candidat proposé par l'Elysée à la tête de l'Agence de la transition écologique
Elle n'est pas passée. La nomination du maire LR de Charleville-Mézières (Ardennes), Boris Ravignon, à la tête de l'Ademe, l'Agence de la transition écologique, a été retoquée par le Parlement, a appris franceinfo de source parlementaire, mercredi 12 avril. Sa volonté de cumuler plusieurs fonctions explique ce rejet.
C'est la première fois qu'une candidature proposée par l'Elysée, à l'Ademe ou ailleurs, est refusée, depuis cette procédure introduite en 2008 à l'article 13 de la Constitution. Dans le détail, 57 députés et sénateurs ont voté contre, et 32 pour, précise une source parlementaire à franceinfo. Plus de trois cinquièmes des élus ont ainsi rejeté cette candidature, soit le quota requis selon la Constitution pour s'opposer à une nomination proposée par le président de la République, à l'issue de l'audition de Boris Ravignon en commission mercredi matin, comme le Sénat le confirme.
Dans les débats de la matinée, députés et sénateurs ont reproché à Boris Ravignon son refus de démissionner de son mandat de maire à la suite de sa première nomination à l'Ademe. L'agence participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines du climat et de l'énergie, et conseille entreprises et institutions sur leurs transitions écologiques.
Boris Ravignon et Emmanuel Macron, énarques de la même génération, ont travaillé ensemble à l'Inspection générale des Finances à Bercy en 2004-2005, avant que Boris Ravignon ne rejoigne Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur et lancé pour la présidentielle de 2007. Boris Ravignon a participé au Grenelle de l'environnement. Il est maire de Charleville-Mézières depuis 2014.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.