Cet article date de plus de treize ans.

Les médecins libéraux veulent mettre la santé dans le débat

La CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, entend mettre "la santé au coeur du débat" de la présidentielle après avoir pesé de tout son poids dans la convention médicale passée avec l'assurance maladie fin juillet.
Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Médecins généralistes en grève et manifestant le  le 7 avril 2011 à Villeurbanne. (afp)

La CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, entend mettre "la santé au coeur du débat" de la présidentielle après avoir pesé de tout son poids dans la convention médicale passée avec l'assurance maladie fin juillet.

En ouvrant vendredi à Cannes (Alpes maritimes) la XVIIe université d'été du syndicat, son président Michel Chassang a défini deux objectifs : faire appliquer la convention médicale qui va régir pour cinq ans les rapports entre les médecins libéraux et l'assurance maladie, et faire en sorte que les questions de santé soient bien présentes dans les débats de 2012. "La CSMF n'a pas pour habitude d'être passive. Il nous appartient de forcer le destin pour imposer l'exécution de la convention", a-t-il déclaré.

La convention médicale signée par les principaux syndicats de médecins libéraux (CSMF, SML, MG France) a introduit notamment un changement dans la rémunération des médecins. Tout en restant payés à l'acte, ces derniers vont toucher de la Sécu des primes en fonction du respect d'indicateurs négociés avec l'assurance maladie (prévention, santé publique, organisation...).
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand interviendra dimanche et dans les différentes tables rondes de l'université d'été, la CSMF a convié notamment les députés UMP Jean-Pierre Door et PS Jean-Marie Le Guen, tous deux spécialistes du secteur santé.

La CSMF entend présenter début octobre ses propositions pour 2012 en matière de santé, a dit à l'AFP le président de la CSMF.
L'un des credo du syndicat historique de la médecine libérale est qu'il ne faut pas privilégier l'hôpital par rapport à la médecine de ville. "Nous ne pouvons pas accepter que les investissements se concentrent prioritairement sur l'hôpital alors qu'on veut favoriser les alternatives à l'hospitalisation", a regretté M. Chassang. Il critique le fait que, dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), présenté jeudi, l'objectif d'augmentation des dépenses pour la médecine de ville soit limité à 2,7% (comme pour l'hôpital), ce qui ne permettra pas le rééquilibrage des crédits, réclamé par la CSMF, entre les deux secteurs de santé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.