Les mesures de Sarkozy pour relancer le pouvoir d'achat
Il faut "remettre du carburant" dans la croissance française, à la traîne en Europe, pour Nicolas Sarkozy. Sa recette : "travailler plus pour gagner plus", le slogan de sa campagne électorale. Il a notamment proposé une monétisation des RTT ou que les salariés qui le souhaitent aient la possibilité de travailler le dimanche. "Il n'est pas question pour moi de supprimer les 35 heures, il ne s'agit pas de revenir sur un acquis social mais de permettre de travailler plus", a-t-il martelé.
En matière de loyers, Nicolas Sarkozy suit les recommandations de la commission Attali. Il a ainsi proposé que les loyers, qui ont fortement augmentés, soient indexés sur l'indice des prix, et non plus sur l'indice des prix à la construction. Pour encourager les locations, le président va demander au gouvernement de mener des négociations pour réduire à un mois de loyer le montant de la garantie demandée aux locataires, et mettre en place un système de "mutualisation publique qui permette de ne pas demander de caution" aux locataires. Des mesures qui pourraient entrer en vigueur "dès le début de l'année prochaine".
Nicolas Sarkozy a aussi promis qu'il engagerait "une grande discussion" avec les acteurs de la grande distribution pour faire baisser les prix et assurer une meilleure rémunération des producteurs. "Je veux aller très loin, indépendamment du texte qu'a fait voter à l'Assemblée (le secrétaire d'Etat à la Consommation) sur la négociabilité, pour qu'on obtienne la baisse des prix dans nos grandes surfaces", a-t-il dit.
Enfin, il a annoncé qu'il proposait aux partenaires sociaux de tenir à la mi-décembre une conférence sur l'agenda social de 2008, afin de voir "comment faire pour donner davantage de flexibilité aux entreprises, et en même temps donner davantage de garanties aux salariés".
Des experts ont estimé que le gouvernement avait une marge de manoeuvre très limitée pour soutenir le pouvoir d'achat en raison de la faible croissance : 2% à peine attendus cette année.
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