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Les militants politiques peinent à mobiliser sur les plages

Les caravanes des militants des différents partis politiques sillonnent la France à la rencontre des estivants. Des militants mobilisés pour leur parti ou leur candidat en vue des prochaines échéances électorales. Fiona Moghaddam a suivi les caravanes des Jeunes Républicains et des Jeunes de Debout la France.
Article rédigé par Fiona Moghaddam
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (La caravane des Jeunes Républicains lors de son étape à Canet-en-Roussillon © Radio France / Fiona Moghaddam)
Fiona Moghaddam a suivi les caravanes des Jeunes Républicains et des Jeunes de Debout La France

Nous sommes à Canet-en-Roussillon dans les Pyrénées-Orientales. Le combi Volkswagen bleu blanc rouge des Jeunes Républicains est garé sur le front de mer, à quelques mètres de la plage et du marché.

C'est sa 35e étape cet été. Seule la camionnette fait le tour de France. Les militants, eux, changent tous les jours. Aujourd’hui c’est Nicolas Réquesens, 26 ans et responsable des JR dans les Pyrénées-Orientales qui mène l'opération.

"On vient vous informer que l’an prochain il y a des échéances importantes notamment la présidentielle et les législatives… " explique le jeune homme à des passants. Avec lui, deux militants investissent le marché, tracts en main, pour présenter le programme du parti aux vacanciers.

La politique loin des préoccupations des vacanciers 

Une opération un peu compliquée, avec des arguments qui font mouche. Si certains se content d’un "je n’ai pas le temps ", d’autres s’expliquent. "Pendant les vacances on a envie de faire un break, il y a peut-être un ras-le-bol de beaucoup de choses, et peut-être qu’on n’a pas envie d’entendre parler de politique ", dit une dame. "Je ne vote pas parce que j’ai été trop déçu par la politique ", confie un autre vacancier.

C’est donc loin d’être un succès mais il fallait être présent, estime Nicolas Réquesens. "C’est ce qui permet de venir au plus près des gens. "

Entre fatalisme et défaitisme

Direction maintenant la plage de Châtelaillon, en Charente-Maritime, où les jeunes soutiens de Nicolas Dupont-Aignan tractent. Alexandre Loubet, 22 ans et président des Jeunes de DLF, longe les côtes françaises pendant un mois avec d’autres militants à ses côtés.

Ici aussi, difficile de convaincre les vacanciers. Les estivants sont majoritairement réticents à la politique pendant leurs vacances. Mais parfois la discussion s'engage. Un couple confie avoir déjà voté pour le candidat de Debout La France, "mais ça n'a pas donné grand-chose ", explique-t-il. "Il n’a aucune chance ", estime un autre vacancier "parce qu’il est trop petit encore ". Peut-être lui donnera-t-il quand même sa voix, mais "je ne pense pas qu’il sera élu. "

 

  (La caravane des Jeunes Débout La France lors de son étape à Châtelaillon-Plage  © Radio France / Fiona Moghadam)

La caravane en aura peut-être convaincu quelques-uns. A la fin du mois, Alexandre Loubet et le Renault Trafic qui affiche le portrait de Nicolas Dupont-Aignan auront parcouru près de 8000 km.

La "tournée d'été" de Bruno Le Maire (Les Républicains) pour la primaire est lancée ce mardi à Mimizan, Nathalie Kosciusko-Morizet fait aussi la tournée des plages, tandis qu'Hervé Mariton, également candidat à la primaire à droite pour 2017 a terminé la sienne début août.

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