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Les négociations entre le PS et Europe-Ecologie reprendront jeudi sur le nucléaire et les législatives

Cécile Duflot et François Hollande se sont téléphonés mardi pour trouver un compromis sur la question de l'EPR de Flamanville et plus généralement sur le nucléaire. Ils se sont exprimés tous les deux séparément lors de conférences de presse mercredi.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
François Hollande et Cécile Duflot se sont téléphonés mardi (alix guigon / AFP)

Cécile Duflot et François Hollande se sont téléphonés mardi pour trouver un compromis sur la question de l'EPR de Flamanville et plus généralement sur le nucléaire. Ils se sont exprimés tous les deux séparément lors de conférences de presse mercredi.

Cécile Duflot est très remontée. Pas contre François Hollande mais contre Henri Proglio, président d'EDF, après son entretien dans le Parisien. "M. Proglio est un menteur. On est complètement dans l'irrationel. Ce n'est pas à lui de décider de la politique énergétique de la France. Je suis scandalisée par ces propos".

Mais Mme Duflot sait bien que cet interview sert sa cause. M. Hollande n'aura pas envie de se trouver associé à M. Proglio. Le candidat du PS à la présidentielle et la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) se sont téléphonés mardi. "Nous sommes prêts au compromis. Mais au-delà d'un certain seuil, ce n'est plus possible. Ce n'est pas agressif de notre part", explique Mme Duflot

S'il désire un accord, M.Hollande doit donc trouver une porte de sortie sur la question de l'EPR de Flamanville. Sans paraître céder aux exigences des écologistes sur le fond et sur la forme.

Un candidat "susceptible d'être élu"

Sur le fond, il a répété lors d'une conférence de presse mercredi ce qu'il avait déjà dit dimanche au 20h de France 2. "Le maintien d'un équipement nucléaire ne peut se faire que si toutes les conditions de sécurité necéssaires sont réunies". Il attend d'avoir plus d'informations sur les malfaçons de l'EPR de Flamanville. Une déclaration très brève à la fin de son intervention sur la crise.

Ce sont ses lieutenants qui sont chargés de ménager la forme. L'idée étant de ne pas donner l'apparence d'un marchandage. "François Hollande ne négocie pas avec les Verts. Il est dans sa propre cohérence", explique Michel Sapin, son vieil ami de l'ENA qui ajoute plus menaçant : "Europe-Ecologie ne doit pas oublier que François Hollande est le premier candidat à la présidentielle, susceptible d'être élu, à proposer une diminution de l'énergie nucléaire".

"Avec les Verts, tout se règle toujours à la dernière minute"

Les négociations entre le PS et EELV vont donc reprendre demain, "sans préalable sur les sujets évoqués", précise Mme Duflot, ajoutant que "François Hollande peut penser peut-être qu'il a intérêt au choix de la rupture en ce moment. Le choix du rassemblement est plus difficile mais plus durable aussi".

Mme Duflot s'exprimait dans le cadre d'une conférence de presse de l'association des régions de France (ARF). A ses côtés, il y avait beaucoup de présidents de région socialistes habitués à gérer une majorité avec les Verts. L'un d'entre eux donne le conseil suivant : "Avec Europe-Ecologie, il faut savoir être patient. Tout se règle toujours à la dernière minute".

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